Tandis que le rêveur, les paupières mi-closes, — 1879 (27)

Georges Perdrix in Le Tintamarre (décembre)

Lyre & Crochet

Tandis que le rêveur, les paupières mi-closes,
Comme pour mieux voir ses rêves éblouissants,
Préludant sur sa lyre, aux sonores accents
Change le doux printemps, chante les fleurs écloses,

Les nids et les berceaux des petits enfants roses ;
Lorsque ses vers, pareils aux zéphirs caressants,
Apportent ces parfums qui réveillent les sens
Et mettent des rayons aux fronts les plus moroses ;

Tandis que le penseur va, sondant l’infini,
Arracher un par un ses secrets au mystère,
Répandre sa lumière aux confins de la terre,

Mons. Zola s’en va, lui, quand l’horizon brunit,
Dans les cloaques noirs des ruelles obscures,
Le crochet à la main, fouiller les tas d’ordures

Q15 – T30

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