Mon premier, pavé d’or des palais merveilleux — 1890 (25)

Paul Bourget in L’Aurore

Sonnet-charade

Mon premier, pavé d’or des palais merveilleux
Que baigne une lumière éblouissante et pâle
Dans le scintillement magique de l’opale,
Résonne sous les pas et fait baisser les yeux.

Entre le double azur de la mer et des cieux,
Et parmi la rumeur confuse et sépulcrale
De l’immense Océan qui sanglote et qui râle,
Mon second dans les flots se dresse, radieux.

Quand votre sang s’étend en pourpre triomphale,
Lamentable troupeau des héros expirants
Vous criez mon troisième aux cieux indifférents.

Aucin, Sémiramis, Penthésilée, Omphale,
Visages tour à tour perfides et charmants,
Mon tout vient prendre place, ô femmes, dans vos rangs !

Q15  T29

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.