Vous qui écoutez dans ces rimes éparses — 1900 (10)

Hippolyte Godefroy Poésies complètes de François Pétrarque

Canzoniere,1

Vous qui écoutez dans ces rimes éparses le son de ces soupirs dont j’ai nourri mon cœur dans ma première erreur juvénile quand, en partie, j’étais un autre homme que je ne suis.

Pour le style varié dans lequel je pleure et je raisonne au milieu des vaines espérances, des vaines douleurs, partout où l’amour se trouve, de tout homme qui, par expérience, pourra comprendre ma douleur; eh bien, de celui-là, je pourrai trouver la pitié, non moins que le pardon!

Mais je vois bien maintenant que moi, qui ai été si longtemps la fable de tout le peuple, que souvent, j’en suis venu à avoir honte de moi-même;

Je rougis en secret de tous les fous délires, je me reproche ce que j’ai fait et je suis fermement convaincu que tout ce que le monde appelle le plaisir, n’est en réalité qu’un vain songe.

pr – tr

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