Le presbythère n’a rien perdu de son charme, — 1973 (12)

OulipoLa Littérature potentielle

Jacques Bens

Trois sonnets irrationnels
I

Le presbythère n’a rien perdu de son charme,
Ni le jardin de son éclat qui vous désarme,
Rendant la main aux chiens, la bride à l’étalon:

Mais cette explication ne vaut pas ce mystère.

Foin des lumières qui vous brisent le talon,
Des raisonnements qui, dissipant votre alarme,
Se coiffent bêtement  d’un chapeau de gendarme,
Désignant là le juste, et ici le félon.

Aucune explication ne rachète un mystère.

J’aime mieux les charmes passés du presbytère
Et l’éclat emprunté d’un célèbre jardin;
J’aime mieux les frissons (c’est dans mon caractère)
De tel petit larron que la crainte oblitère,
Qu’évidentes et sues les lampes d’Aladin.

pour la définition du ‘sonnet irrationnel’ voir les exemples

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