F.L.L. Le disparate risque d’être interprété comme une conséquence d’une inaptitude à se concentrer. On peut le voir aussi comme l’expression d’un tempérament. À ce propos, se posera une question que je ne résoudrai jamais : est-ce que j’avais une vocation du disparate inscrite dans ma personnalité avant toute expérience ? Je pense que oui, dans une certaine mesure, mais je pense aussi que c’est quelque chose qui peut être communiqué à chacun.
Autre acception du disparate, ce serait un plaisir de dilettante lié à un certain encyclopédisme. Bien sûr, j’ai de l’érudition, mais pour moi ce n’est pas le plus important. Ce que je vois surtout dans le disparate, c’est un outil puissant.
Je n’ai pas visé essentiellement à un disparate de connaissances. Ce type de disparate se trouve assez facilement dans notre société, surtout chez les petits-bourgeois. C’est plus difficile pour un ouvrier, notre société ne lui en donne pas les moyens. Plus difficile aussi pour un individu issu de la grande bourgeoisie, parce qu’on le spécialise assez vite dans des questions d’argent et qu’on le fixe dans des snobismes. Ce qui compte pour moi, c’est la diversité des aptitudes et non des connaissances. Pour moi, il n’y a pas de véritable disparate s’il n’y a pas à la fois une certaine capacité pour le concret et une pour l’abstrait. Tant qu’on n’est que l’un des deux, on est mutilé. Je ne vois presque que des mutilés autour de moi. En-dehors des aptitudes intellectuelles, il y a les autres : l’aptitude à la volonté, l’aptitude à la décision, l’aptitude à l’activité physique, l’aptitude à s’enthousiasmer, à aimer, etc.
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Le titre de cette section fait clairement référence aux célèbres Linné (à ne pas confondre avec le naturaliste Carl von Linné) et Lacquis, qui sévissent notamment dans Mersonne ne m’aime, de Nicole-Lise Bernheim et Mireille Cardot, un livre paru en 1978, raison pour laquelle FLL ne le cite pas. MA
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