Ce chercheur de soleil qu’on nomme Alphonse Karr, — 1864 (12)

Arsène HoussayeLes cent et un sonnets


LXXII
Le sultan des fleurs

Ce chercheur de soleil qu’on nomme Alphonse Karr,
Le reconnaissez-vous sous sa barbe plastique?
Vous aimez son esprit dans sa grâce sceptique,
Vous l’aimez pour sa prose – et pour ses bouquets – car

Sa guêpe est une abeille – et le tiers et le quart
On savouré son miel dans l’aiguillon attique ;
Il a Sous les Tilleuls le charme romantique,
Son charme est habillé de lin et de brocart.

Il cultive la rose avec le paradoxe,
Il cueille en son jardin perles et diamants,
Et la nature en fête embaume ses romans.

Après avoir vaincu la sottise orthodoxe,
Il se couche sur l’herbe, et, tout au souvenir,
Dans son harem de fleurs il brave l’avenir.

Q49 (car ‘car’ ne rime pas, classiquement, avec ‘quart’)  T30

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.