Son art a la douceur, le ton des vieux pastels. — 1890 (30)

Camille Saint-Saëns Rimes familières

Charles Gounod

Son art a la douceur, le ton des vieux pastels.
Toujours il adora vos voluptés bénies,
Cloches saintes, concert des orgues, purs autels :
De son œil clair il voit les beautés infinies.

Sur la lyre d’ivoire, avec les Polymnies,
Il dit l’hymne païen, cher aux Dieux immortels.
« Faust » qui met dans sa main le sceptre des génies
Egale les Juans, les Raouls et les Tells.

De Shakspeare et de Goethe il dore l’auréole ;
Sa voix a rehaussé l’éclat de leur parole :
Leur œuvre de sa flamme a gardé le reflet.

Echos du mont Olympe, échos du Paraclet
Sont redits par sa Muse aux langueurs de créole :
Telle vibre à tous les vents une harpe d’Eole.

Q11 – T9

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