MUVER à son miroir perd sa propre personne — 1977 (3)

Paul Braffort

Son ‘est non-et »

MUVER à son miroir perd sa propre personne
Mulhierr a d’autres yeux, Shantant n’a pas ce nez.
Ce n’est plus ton visage, ô MUVER!! Non, hideux,
C’est SULFAM qui te fixe au travers du Teepol!

Tu fuis, MUVE, tu fends ces rues où t’encombras
Du blues à Saint-Glinglin l’horrible métaphore!!
Mais chez SULFAM, à Rueil, qui t’accueille? Un parent?
Non! tu te voix, MUVER, en regardant cet homme!!

SULFAM (de glace, lui, face à MUVER en nage!)
Reconnaît ce Pierrot (qui le fixe, béat !!),
Collabo du dimanche à la fleur au béret!!

Or, SULFAM resté seul (pauvre enfant du Limon!)
Ne peut voir dans la glace (outre un piano à queue!)
Que, symbole de chef, « Herr MUVER au piano!!

bl

 » 1. Le titre est une ‘méta-contrainte »: il établit un lien entre la contrainte prosodique (traditionnelle) et les contraintes sémantiques qui découlent de:
2. La conjonction ‘ non-et’ (connue aussi sous le nom de « Symbole de Scheffer ») est une opération définie sur l’ensemble des valeurs de vérité. Sa ‘table de Pythagore’ est

FAUX VRAI
FAUX VRAI VRAI
VRAI VRAI FAUX

Ces valeurs engendrent évidemment les personnages. L’action, elle, est déterminée par:
3. La contrainte définie par Raymond Queneau … sous le titre « La relation x prend y pour z « . En se reportant à ce texte on vérifiera que les premières lignes nous faisaient un devoir de choisir cette contrainte. Il s’agit ici, bien entendu, de la relation: « x regardant y voit z « .
4. Enfin les non-rimes de ce sonnet riment en somme à ceci: il se dit et se dédie tout à la fois.  « 

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