– Casimir Delavigne
La princesse Aurélie
Acte I, sc III: Alphonse, amoureux de la princesse: « J’écrivais … Malheureux! à qui pensais-je écrire? / A ma verve amoureuse alors rien ne coûtait; / Mon inspiration jusqu’aux vers se montait: / Oui, j’ai jusqu’aux sonnets poussé la frénésie! / Quelle flamme éloquente et quelle poésie! / Allez, si du public un beau jour ils sont lus, / De Laure et de Pétrarque on ne parlera plus. /
Acte II, Scène I
Vers composés à Nola, sur le tombeau d’Auguste
Béatrix, lisant
Modèle d’amitié pour un sujet perfide,
Sans pitié pour l’amour, ton coeur, qui pardonna
Le crime avéré de Cinna,
Punit les torts secrets d’Ovide.
Aurélie Je veux voir l’écriture
(elle lit)
Amant d’une princesse, il trahit son devoir;
Une si douce erreur est-elle si coupable?
Sans y prétendre on est aimable,
Et l’on aime sans le vouloir.
Béatrix C’est bien vrai
Aurélie
Loin, bien loin du beau ciel dont l’azur nous éclaire,
Il meurt, mais il avait su plaire,
Et l’amour dut le regretter.
Sur ce froid monument, où mon exil m’enchaîne,
Je consens à subir sa peine,
Mais je voudrais la mériter.
Q63 – T15 – 2m : octo:v.3,4,7,8;10,11,13,14