– A.M. de Mornans (Alexis Muston) Les Néolyres
L’automne
On dit que de Léda l’oiseau mélodieux
Dans les chants les plus doux à mourir se résigne.
De la nature, hélas, est-ce le chant du cygne ;
Les beaux jours en sont-ils à leurs derniers adieux ?
` Jamais plus vivement les feuilles de la vigne
N’ont encor déployé leur pourpre sur les cieux ;
Le phare, en expirant, semble plus radieux :
Est-ce la mort qu’aussi cet éclat nous désigne ?
Les prés dans tout leur lustre apparaissent encor ;
Le peuplier royal verse des larmes d’or ;
Le bois, à l’horizon, prend un manteau de flamme.
Les monts sont couronnés de panaches vermeils …
Ah ! que ces jours d’automne, à nos âmes pareils
Ont de mélancolie et d’attraits pour mon âme.
Q16 T15