– Jean-Pierre Veyrat La coupe de l’exil
Sonnet
Si mon cœur, tourmenté des vents et de l’orage,
S’apaise doucement dans un rêve d’amour ;
Si brisé par les flots je retrouve au rivage
Les biens que j’avais crus échappés sans retour ;
Si comme une hirondelle après un long voyage
L’espérance revient habiter mon séjour ;
Si l’étoile qui brille au-dessus du nuage,
Phare aux divins rayons, à mon ciel luit toujour ;
Je le dois à tes soins, ô fille bien-aimée !
Ma lèvre a bu l’oubli dans ta coupe embaumée,
Et ta voix a charmé la tempête et la mort.
Pour sécher mes cheveux inondés par la lame,
Et rallumer mes yeux à tes baisers de flamme,
Ange consolateur, tu m’attendais au port !
Q8 T15 – pour que le vers 8 rime classiquement, le poète écrit ‘toujour’