– Juste-Urbanie Auvert Les primevères et les soucis
Le chêne
O chêne hospitalier ! dont le front séculaire
S’élance vers les cieux, et dont l’ombrage épais
Couronne ce vallon de fraîcheur et de paix,
Que j’aime à rechercher ton abri tutélaire !
Le voyageur y goute un repos salutaire
Qui n’a de ta bonté ressenti les effets ?
Et moi me souvenant toujours de tes bienfaits,
Je reviendrai m’asseoir sous ton toit solitaire.
Oui, je me plais à voir reverdir, au printemps,
Tes rameaux protecteurs, respectés des autans,
Oh ! que de ton beau tronc n’approche la cognée !
Que ne t’assaillent pas les rigueurs du destin !
Et que ta cime soit de la foudre épargnée !
Que le soir de tes ans ressemble à leur matin !
Q15 T14 – banv