Eugène Vermeersch Sonnets gastronomiques
La sole
O sole ! poisson merveilleux !
Il faudrait au moins dix chapitres
Pour énumérer tous tes titres
A ce sonnet respectueux.
Les Vatel te comprennant, eux,
T’entourent du velours des huîtres,
Des truffes, des moules bêlitres,
Et des champignons savoureux.
La Nature s’est surpassée
Quand elle ourdit ta chair, tissée
De filets tenus, égrillards
Et qui mieux qu’un savant breuvage
Révèlent au penchant de l’âge
L’Amour dans le sang des vieillards.
Q15 T15 octo