Louis Veuillot Les couleuvres
Grande vitesse
A toute vapeur ! Les futaies,
Les blés, les herbes, les maisons
Prennent le vol ; les horizons
S’effilent en changeantes raies.
Vertes, frétillantes et gaies,
Et balançant leurs frondaisons,
Comme un serpent dans les gazons
Se perdent en zigzag les haies.
Vergers, châteaux, aridités,
Fleuves, collines et cités
S’en vont de pareille furie.
Mirage prompt à t’effacer,
Tu nous vois plus vite passer,
Plus vaines ombres de la vie !
Q15 – T15 – octo