(Louis de Veyrières) Monographie du sonnet
– Delphis de la Cour
L’amour maternel
Il est un amour saint comme l’amour d’un ange,
Un amour dont le ciel ne peut être jaloux,
Et qui change à son gré, par un miracle étrange,
Les louves en brebis et les brebis en loups.
Il donne tout sans rien demander en échange,
Il nous berce du cœur, enfant, sur ses genoux ;
C’est l’amour maternel, amour pur, sans mélange,
Un autre ange gardien que Dieu mit près de nous.
Les fils sont oublieux : quand la vie est amère,
Qu’ils viennent se jeter dans les bras de leur mère,
Des liens de son cœur rien ne brise les nœuds ;
Elle ne craint la mort que pour ces fils qu’elle aime,
Elle sait qu’on survit ; la mort pour elle-même
N’est qu’un prolongement de l’existence en eux.
Q8 T15