– Ulysse Landeau – Sonnets et Sornettes –
L’éventail
Madame, l’autre soir, j’ai pris votre éventail.
J’eusse aimé mieux sans doute enlacer votre taille
J’aurais scandalisé des jaloux le bétail,
A tous il m’eut fallu livrer alors bataille.
Du reste, dans mes mains, moi qui suis sans sérail
Que fait un éventail? Il fait que l’on me raille.
Il est fait pour voiler vos lèvres de corail
Et de vos yeux brillants la fulgurante entaille.
Enfin, je vous dirai qu’étant l’épouvantail
Des maris, et de peur qu’en pièces l’on me taille,
Je viens réintégrer votre objet au bercail.
Aussi vous me jurez que de votre éventail
Vous viendrez m’éventer, sans pour cela qu’il faille
Contractuellement, lire et signer un bail.
Q8 – T17- y=x (c=a & d=b – Rimes: ail/aille (b=a*))