– Henri-Charles Read – Poésies
Le sonnet
à ma soeur
Respectez-la toujours cette forme que j’aime,
Cette forme divine et pure qu’Apollon
Autrefois inventa dans le sacré vallon
Et qu’il fit resplendir d’une beauté suprême!
Sur ton front gracieux posons le diadème,
O sonnet, toi qui n’est ni trop court, ni trop long,
Qui tantôt es Zéphir et tantôt Aquilon!
Quel que tu sois, tu vaux toujours mieux qu’un poème.
Que de méchants auteurs t’ont péniblement fait,
Qui sans repos longtemps ont torturé leur tête
Pour mettre un avorton au jour, non un Sonnet;
La source vive sort, et, sans que rien l’arrête,
Des fentes du rocher s’élance d’un seul jet:
Ainsi tu dois jaillir de l’âme du Poète!
Q15 – T20 – s sur s