– Alfred Migrenne – Les moissons dorées –
En voyant tomber la pluie
Elle tombe aussi finement
Que si c’était de la rosée,
Et la terre presque épuisée
S’en désaltère avidement.
De ma serre tout irisée
Des fleurs qui s’ouvrent par moments,
Le jasmin s’élève hardiment
Pour apparaître à ma croisée.
Demain les épis jauniront
Et gaîment des faucheurs iront
Les couper, puis les mettre en gerbe.
Car la pluie est à la moisson,
Ce que l’air est à la chanson
Et l’or du soleil à la gerbe.
Q16 – T15 – octo – bi