– Emmanuel Signoret in Le Saint-Graal
La pente des heures
Silencieusement, la Nuit qui s’épanchait
Etreignait d’ombre molle et croissante les choses,
La Nuit tombait des cieux telle une pluie de roses :
Comme se fane un pré, pâlissaient les objets.
Et c’étaient des soupirs sous les gazons qu’immerge
L’ombre inondante ainsi qu’un fleuve débordé –
La robe de la Nuit effleurait les archets
Qui luisent, endormis parmi les fleurs des berges !
Nos croisées s’entr’ouvraient comme des yeux, riant
Au paysage blanc couché sous nos croisées
Mais soudain tout le ciel d’étoiles palpita.
L’Aube en des lys ardents couchée à l’Orient
Tressaillit allumant sur les fleurs, les rosées –
Jeanne, qui dans ses yeux porte l’Aube, chanta !
Q52 T36