– G.C. Thouron Coups d’ailes
Sur le roc
Que de fois, sur le roc de la cime prochaine,
Joyeusement assis j’épèle dans les cieux!
Que de fois, maudissant et la vie et sa chaîne,
En rêve dans l’azur je m’élève anxieux!
Devant moi la nature et ses champs spacieux
Voulant m’assujettir à leurs sollicitudes:
Non! comme à l’aigle altier, grand sur ces solitudes,
Il faut à mon esprit le faîte audacieux.
Ah! c’est dans ces hauteurs où plane le génie,
Qu’il soit épris d’amour ou de pure harmonie,
Que mon âme enivrée en un sublime chant,
De contemplation et d’idéal plus belle,
Sacrifiant un monde aux prix d’une étincelle,
Avide, boit à flots les rayons du couchant!
Q48 – T15 – bi