– Pierre Reynes in La Sylphide
Le Cycliste
Le corps droit, bien assis sur son siège moëlleux,
Superbe, dégagé, bienséant, plein de grâce,
Le cycliste, en passant, montre un jarret nerveux,
Respire l’air salubre et dévore l’espace.
Il a le long du torse, insigne glorieux,
Une écharpe qui flotte et fièrement l’enlace,
Et sur son fin coursier que nul effort ne lasse
Il file comme un trait magique et lumineux.
Il file sans rien voir, il ne pense plus même
Que le record qu’il tente est un ardu problème
Qui peut coûter la vie à sa témérité.
O cycliste vaillant qui voles sur nos rives,
Si tu pouvais savoir combien tu nous captives
Et comme à ton aspect sourit l’humanité !
Q9 T15