Si tu veux dénouer la forêt qui t’aère — 1920 (12)

Paul ValéryAlbum de vers anciens

Valvins

Si tu veux dénouer la forêt qui t’aère
Heureuse, tu te fonds aux feuilles, si tu es
Dans la fluide yole à jamais littéraire
Traînant quelques soleils ardemment situés.

Aux blancheurs de son flanc que la Seine caresse
Emue, ou pressentant l’après-midi chanté,
Selon que le grand bois trempe une longue tresse,
Et mélange ta voile au meilleur de l’été.

Mais toujours près de toi que le silence livre
Aux cris multipliés de tout le brut azur ,
L’ombre de quelque page éparse d’aucun livre

Tremble, reflet de voile vagabonde sur
La poudreuse peau de la rivière verte
Parmi le long regard de la Seine entr’ouverte.

Q59 – T23 – on note une préposition comme rime du vers 12


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