– Henri-Philippe Livet – Chants du prisme –
Avec sa grande voix hâlée,
Le matin chante dans les vergues;
Le matin rit dans les huniers
Aux mille mouettes en exergue.
Il bondit la joue en plein feu,
S’éclabousse d’azur limpide
Et jette ses deux bras à Dieu
Qui sur l’abîme se décide.
Pour les pleureuses de rosée,
Pour les pleureuses de lumière,
Il bat d’étincelles les cieux,
Bouillonne aux profondeurs perlières.
Et des semis de fleurs d’étoiles
S’effacent au doigt ineffable
Qui passe lucide et songeur
Sur les brumes aux douces nacres,
Des lagunes roses et ocres,
Où, fluide, fuit un vapeur.
3Q: abab a’b’a’b’ a »b »a »b »– T15 octo