– Emile d’Erlanger trad Sonnets from the Portuguese (Elizabeth Barrett Browning)
I
J’évoquais Théocrite, un jour, et son poème
Des années désirées, des chères et des douces,
Semblent, l’une après l’autre, en leurs doigts gracieux,
Porter un don pour les mortels, jeunes ou vieux,
Et je le murmurais, dans son antique langue,
Quand, sur mes pleurs, monta la lente vision,
Des ans, tristes et doux, des ans mélancoliques
Qui formèrent ma propre vie et dont chacun
Mit une ombre sur elle … Aussitôt, je sentis
Qu’une forme mystique était derrière moi,
Qui m’entraînait par ma chevelure, vers elle.
Je résistais. Sa voix de maître interrogea :
« Devine qui te tient maintenant ? » – C’est la Mort ? »
« Non » tinta la réponse argentine : l’Amour !
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