–Ian Monk
Cher Monsieur Roubaud,
Tu m’as demandé d’écrire un sonnet, le voici sous sa forme actuelle. Dis moi, s’il te plaît, ce que tu en penses. Je précise tout de suite qu’il s’agit d’un sonnet monquine, c’est à dire une monquine de 7 (vers 1 à 7) ensuite manipulée une seule fois pour donner les vers 8 à 14, qui essaie également de respecter la métrique (césures pas toujours très classiques!) et la rime (uniquement masculines pour des raisons assez évidentes – enfin, une seule rime féminine aurait été possible). J’aime bien l’idée (contrainte assez molle cachant contrainte assez dure) mais je ne sais pas si la réalisation en est digne. J’aimais aussi compter les lettres et les syllabes au même temps.
Bien à toi, Ian
L’os mué dans notre raison exécuta
fasciné, l’aile du savoir, cap aboli,
indue utilité où j’eus tout défini.
Alinéa assis, l’attrait neuf se lia
des nombres alignés ; imité, il n’aura
même pas évidé dûment l’exemple si
tu (vive habile, mon ingénue aimée) y
es sans brides. Elu, calculé, tablé à
l’or, cet acte délie, rouage farfelu,
initie, bâtit l’instant vide. Si eux
écument l’aléa, je désire ton creux –
muse, vos agios élevés m’avaient eu –
ainsi répètes-tu à cet ivre bateau
mon option affinée, émise de l’étau