Henri Cantel Amours et priapées
Aline
Aline sommeillait un matin, Léona,
Voyant la blonde vierge en fleur, et demi-nue,
Dans ses veines sentit une force inconnue
Courir, comme la foudre éclatant sous la nue.
Sa folle passion soudain se déchaîna;
Elle trembla, rougit, pâlit. Ivre et farouche,
Elle enlaça sa proie, et lui ferma la bouche
D’un baiser. Lors l’enfant se dressa sur sa couche!
» Aline, mon cher coeur et mon rêve adoré,
Va, ne crains rien, c’est moi, ta Léona, je t’aime
Et brûle d’infuser mon amour en toi-même!
Mes lèvres vont cueillir ton fruit tant désiré! »
La victime, n’osant fuir l’oeil noir qui la couve,
Se taisait sous les dents puissantes de la Louve.
abbb ab’b’b’ – T30