– Amiel Journal
Sonnet
Je connais, à la Croix du ciel, un humble abri.
Autour de lui, le mal rugit ou se lamente,
Mais du monde à ses pieds expire la tourmente
Et la maison de paix dans l’orage a souri.
Dans la maison de paix l’atmosphère est clémente,
L’âpre hiver s’y transforme en printemps attendri,
Qu’on y porte une peine on en revient guéri
Un rayon la protège et la maintient charmante.
Douce maison de paix, le talisman vainqueur
Qui te fait trompher de ce monde moqueur
Quel est-il ? la gaîté, le pardon, la tendresse ?
Le goût pur ? le devoir & sa noble rigueur ?
La foi qui sait prier ? la pitié qui s’empresse ?
C’est tout cela fondu dans un trèfle de cœur.
Q16 T14