– Jacques de Villebrune in L’Artiste
Le cor
J’aime le son du cor le soir au fond des bois,
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Il a parfois l’accent douloureux du hautbois,
Il fait frémir ta main lorqu’à l’amour tu bois,
Il s’insinue en l’ombre, au cœur qui se recueille
Et se mêle au sanglot des roses qu’on effeuille.
Que de fois j’ai suivi, parmi nos grands châteaux,
Sa voix plaintive errant de coteaux en coteaux,
Et qui semble expirer tendre et mélancolique ;
S’il chante l’hallali sur le déclin des soirs,
Ma faible âme se meurt, et ce chant symbolique
Sonne à mon cœur perdu l’hymne des désespoirs.
Q1 T14 Le premier quatrain est un ‘emprunt’ non avoué à un poème connu de Vigny.