– Paul Marrot – Le chemin du rire –
Le paradis du poète
Quand j’entrerai parmi les morts,
Je veux, par testament fantasque,
Que l’on fasse un tambour de basque
En tannant la peau de mon corps.
Le tambour conduira la danse,
Il fera d’harmonieux bruits,
Et moi je serai gai; je suis
Un vieil ami de la cadence.
Tous mes destins seront pareils:
Vivant, mon âme était chantante;
Mort, ma peau sera bourdonnante.
Et j’attendrai les grands réveils
Plein des mêmes inquiétudes,
Et sans changer mes habitudes.
Q63 – T30 – octo