– Tancrède Martel – Les poèmes à tous crins –
Le sonnet de l’huître
O bien-aimé mollusque vert!
Sais-tu bien que notre existence,
Sans toi, perdrait en importance?
Quel Lucullus t’a découvert!
Toi seul eusses charmé Javert,
Ce modèle de tempérance;
Chrémès, qui posa pour Térence,
Te chérissait, dit-on, l’hiver.
Phoebus s’intéresse à ta race
Depuis que le compère Horace
A fait le tour du lac Lucrin;
Et ta chair est si délectable,
Que ton écaille est un écrin,
O perle fine de la table!
Q15 – T14 – banv – octo