– Fernand Brisset Pétrarque à Laure
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O vous qui recherchez dans ces rimes éparses
L’écho de ces soupirs dont j’ai nourri mon cœur
Dans le dérèglement de ma prime jeunesse,
Quand j’étais en partie autre que je ne suis.
Sous le style changé dans lequel je déplore
Tant de vaines douleurs et tant de vains espoirs,
J’espère, de vous tous, si vous avez aimé,
Obtenir indulgence et même sympathie.
Mais je vois que je fus longtemps pour tout le monde
Un objet de risée, et, souvent, j’en éprouve
A part moi, pour moi-même, un sentiment de honte,
Car la honte est le fruit de toutes mes folies,
Comme mon repentir, comme ma certitude
Que le plaisir sur terre est un songe bien court.
bl – tr – La version qu’il avait publiée en 1899 était en prose