– Pierre-Jean Jouve – La Vierge de Paris –
Combien de temps ô mère du Seigneur avant
Que ne revive à ce vieux sol le fils en gloire
Que de travaux de pleurs combien de battements
Pour que le rayon doux revienne à notre histoire
Pour que nous retrouvions le bois sacré des ans
Et le soleil du jour patient labyrinthe
D’amour et de folie avec art caressant
Ta robe de grandeur et ton regard sans plainte
O vierge de Paris c’est à présent que l’art
Obscur emplit l’abîme alors que dans tes plis
Disparaissant, que tu n’es plus la vierge mère,
C’est à présent que nous voyons le vent du temps
Mêlant nos murs cassés à nos tristes parvis
Demander durement si nous sommes Lazare.
Q32 – cdx ydc