– ? in Vie et Langage (août 1955)
Toute âme a son secret, l’escargot son mystère
Sous les rayons ardents ; lorsque l’herbe a fondu,
Pourquoi, d’un air pressé, a-t-il quitté la terre
Pour grimper au pylone et rester suspendu ?
Des miliers d’escargots au faîte parvenus ,
En gerbe déployés brillent dans la lumière,
« Ils sont à moi », pensai-je, et d’une grosse pierre,
Visant bien, frappant mieux, je les ai descendus.
Je me penchai vers eux, pour palper leur chair tendre.
Où sont-ils ? Pas un corps dans les coques de cendre,
Les sépulcres blanchis s’écrasent sous mes pas !
Peut-être, au vent du soir, adorables nacelles,
Les cornes ont porté leurs âmes éternelles
Jusques au paradis ? nous ne le saurons pas
Q10 T15 (arv) approximatif