– Krystyn Ostrowski La semaine d’exil
A Hélène
Le soleil de mes jours a pâli de bonne heure ;
A peine ayant goûté du bonheur enfantin
L’orage m’a surpris, et bientôt, ô destin !
J’irai me reposer dans la froide demeure.
La vie, ô mon enfant! n’est pas ce que je pleure :
Mais je n’ai pas cueilli les roses du matin,
Et le soir vient si tôt, mon gîte est si lointain,
Sans ami» sans espoir, il faut donc que je meure!
A toi, jeune fontaine, un rivage odorant,
Les bosquets du Gepustck, les demeures des anges ;
Laisse les noirs écueils aux ondes du torrent;
Et quand il va mourir eu entraînant ses fanges,
Permets, jeune ruisseau, que dit moins en mourant,
Sans ternir ton cristal, il dise tes louanges.
Q15 T15 disp 8+6