André Ibels. In Cités Futures
Vers d’airain pour Saint-pol-roux
Les Astres haut levés sur d’antiques Mémoires
Irradiant les Temps d’un éblouissement,
Ont mis un peu d’azur épars en ton grimoire,
Et voici que ta voix tremble splendidement.
Las de Procession majestueuse et lente,
Tu sculptas de tes mains des reposoirs magiques,
Et les mots blancs tissés sur les cordes qui chantent
Coulèrent de tes doigts en arpèges rythmiques.
Page royal du Verbe aux armes d’Ironie,
Troubadour et jongleur de fastueuses proses,
Brode un bouclier d’or contre la tyrannie.
Ton Glaive qui dardait sa pointe vers la Lune,
Dédié, désormais, aux races d’infortune,
A lui – dans la Ténèbre – rehaussé de roses !
Q59 – T25
« étrange recueil dont chaque texte, aux accents volontiers prophétiques, désigne au lecteur un soldat-poète de l’armée anarchiste »