1 Liste des premiers quatrains
Pour chaque type de quatrains du dispositif formel, je note dans cette liste le premier exemple rencontré dans le choix. On remarque
(i) Tous les quatrains bâtis sur les deux mêmes rimes (Q1 à Q18) sont attestés
(ii) Il en est de même des quatrains à quatre rimes (Q55 à Q63)
(iii) Des 36 types de quatrains sur trois rimes (Q19 à Q54) moins de la moitié (16) sont présents
deux rimes
Q1 aabb aabb 1825,1 Jacques-Dominique Harman
Sur un trône éclatant de gloire et de clémence
Apparaît un Bourbon, égide de la France
Successeur de Louis, le Solon de nos lois ,
Il marche sur les pas du modèle des rois.
Du faîte des grandeurs, par sa munificence,
On le voit chaque jour secourir l’indigence :
Ralliant les Français aux accords de sa voix,
Sa bonté les accueille et les touche à la fois.
Q2 aabb abab 1842,11 Louise Colet
J’aime les vieux manoirs, ruines féodales
Qui des rocs escarpés dominent les dédales;
J’aime du haut des tours de leur sombre prison
A voir se dérouler un immense horizon;
J’aime, de leur chapelle en parcourant les dalles,
A lire les ci-gît couronnés de blason,
Et qui gardent encor la trace des sandales
Des pèlerins lointains venus en oraison.
Q3 aabb abba 1820,1 Sourdon de la Coretterie
Toi qui n’étais plus homme avant de te connaître!
Qui perdis, en naissant, le flambeau de ton être!
Toi pour qui de l’amour les soins et les soupirs
Sont des jeux inconnus, ainsi que ses désirs!
Au sein des voluptés toi qui conduis ton maître,
Et qui, sans t’émouvoir, témoin de ses plaisirs,
Traînes des jours sevrés de tendres souvenirs!
Gardien de la beauté! Son vil tyran peut-être!
Q4 aabb baab 1864, 10 Jules de Voris
Alors que nous étions jeunes adolescents
Et qu’on nous permettait des doux jeux innocents,
C’est vous que j’embrassais pour sortir de la ronde,
Tressaillant sous le poids d’une ivresse profonde.
Loins des fades bavards qui composent le monde,
Un soir, tous deux, tout seuls, timides, rougissants,
Et le cœur dévoré de désirs impuissants,
Je vous ai dit, je crois, que j’aimais une blonde.
Q5 aabb baba 1901,10 Jules Supervielle
Au crépuscule doux, une feuille d’automne,
Devant l’hiver qui vient se lamente et frissonne,
Mais avant de mourir, dans l’horizon vermeil,
Elle regarde au loin la trace du soleil.
Elle pense aux beaux jours, elle songe au réveil
Des feuilles au Printemps quand le soleil rayonne,
Elle est triste d’entrer dans l’éternel sommeil
Et de sentir pleurer l’arbre qu’elle abandonne.
Q6 aabb bbaa 1855,2 Marc du Velay
D’une pâleur de mort sa face se voila.
Courbé sur le rocher, d’un geste il déroula
Le manteau qui volait au bord de son épaule
Et cacha sous les plis la lyre qui console.
Ses cheveux, éclairés d’une ardente auréole,
Sur l’abîme pendaient comme les pleurs d’un saule,
Et sa voix appela par trois fois: Eola!
Une autre voix de loin répondit: me voilà!
Q7 abab aabb 1843,20 (Auguste Barbier) ? 1875,11 Ernest Périgaud
C’est toi, mon doux trésor, c’est toi, ma bien-aimée,
Plus fraîche qu’un matin, plus belle qu’un beau jour,
Toi le ravissement de mon âme charmée,
Toi mon souci constant et mon plus cher espoir.
Ta taille est svaelte à rendre envoeuse une almée,
Ta joue est une fleur, ta lèvre parfumée
Semble un vivant corail, et ton œil, pur miroir,
Brille comme un éclair de feu dans le ciel noir.
Q8 abab abab 1801,2 Viviand Bellerive
Fille auguste du ciel, ô paix tant désirée !
Abaisse enfin sur nous tes consolans regards,
Abandonne l’Olympe où tu t’es retirée :
L’humanité t’appelle au sein de nos rempars !
Fais envier ton règne à l’Europe égarée,
Succéder le repos aux jeux sanglans de Mars,
Et que chez les Français ton olive sacrée
Ranime l’industrie et réchauffe les arts !
Q9 abab abba 1832,2 Leger Noël
Blâmeras-tu, Philis, l’audace de ces vers …
Tu peux les lire, au moins, sans que ton front rougisse.
Je ne viens point pleurer sur un bien que je perds;
Et ton bonheur m’arrache un cruel sacrifice.
Quoiqu’en proie à l’amour, et captif dans tes fers,
Ne crains plus que mon coeur t’expose mon supplice;
Si de mes maux encor il faut que je gémisse,
Mes larmes couleront dans l’ombre des déserts.
Q10 abab baab 1829,7 Alfred de Musset
Que j’aime le premier frisson d’hiver! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer!
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au fond du vieux château s’éveille le foyer;
C’est le temps de la ville. – Oh! Lorsque l’an dernier,
J’y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme,
Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume
(J’entends encore au vent les postillons crier),
Q11 abab baba 1818,3 A.Poujol
A l’immuable paix, il est deux grands obstacles;
L’ambition cruelle et l’orgueil des humains:
Pour franchir ces écueils, il faudrait des miracles,
Tant ils ont ébloui les vaillans souverains.
Jadis on vit aux cieux, parmi les Chérubins,
La superbe monter aux suprêmes pinacles,
Et vouloir s’arroger les attributs divins,
Tant l’esprit de grandeur se complaît aux spectacles.
Q12 abab bbaa 1875,12 Ernest Périgaud
C’était le soir , battant ses rives désolées,
Avec un bruit plaintif imitant les sanglots,
Le torrent s’enfuyait ; des lueurs étoilées
Voltigeaient en tremblant à la cîme des flots.
L’écume jaillissante étendait sur les eaux
Son écharpe d’argent ; ainsi que des troupeaux
Que l’épouvante chasse en bandes affolées,
Les vagues en fureur couraient échevelées.
Q13 abba aabb 1858 4 M.Modelon
Qui, moi? faire un sonnet? J’en ai si peu l’envie!
Puis, un sonnet sur quoi? sur ce qu’il me plaira?
Fort bien! essayons! Puis, advienne que pourra
Du sonnet, le premier que je fais de ma vie!
Qu’en dites-vous, ami? Vous riez, je parie,
De me voir me creuser pour une rime en ie,
Que doit suivre bientôt une autre rime en ra.
Encore un hémistiche! et puis la chose ira.
Q14 abba abab 1811,2 P.L.Guinguené
Je vais seul et pensif, des champs les plus déserts,
A pas tardifs et lents, mesurant l’étendue,
Prêt à fuir, sur le sable aussitôt qu’à ma vue
De vestiges humains quelques traits sont offerts.
Je n’ai que cet abri pour y cacher mes fers,
Pour brûler d’une flamme aux mortels inconnue:
On lit trop dans mes yeux, de tristesse couverts,
Quelle est en moi l’ardeur de ce feu qui me tue.
Q15 abba abba 1802,1 Juan Laurencin
L’espérance est pour l’homme un filtre merveilleux;
Otez à son esprit l’élan de l’espérance,
Et l’homme doit haïr sa pénible existence;
Par l’espérance il peut quelquefois être heureux.
Trompé le plus souvent dans l’objet de ses voeux,
Le bonheur lui sourit dans la moindre apparence,
Le sort aggrave-t-il aujourd’hui sa souffrance?
Il s’en consolera; demain il ira mieux.
Q16 abba baab 1838,8 Hippolyte de La Morvonnais
Je ne sais qui me porte à peindre tout cela,
Mais malgré moi, mon vers coule à sa destinée;
C’est là ma mission. – Seras-tu fortunée,
Ma mission d’amour? Suis-je ici, suis-je là?
Toujours quelque détail que recèle une année
Voisine du berceau, m’arrive, et me voilà
Laissant courir ma plume; or qui donc m’appela
A cette oeuvre où s’en va mon âme abandonnée.
Q17 abba baba 1832, 3 A.Mathieu
Silence. Taisez-vous, éternels discoureurs!
Comment sonder le fond de cet abîme immense?
Si la guerre civile en un état commence,
Qui peut marquer son terme et prévoir ses horreurs?
Mais quand un peuple entier bondit comme en démence
Quand hurlent des combats les cris avant-coureurs
Heureux qui des vertus conservant la semence,
Reste pur, comme avant, des coupables erreurs!
Q18 abba bbaa 1855, 8 Jules Marchesseau
Je dansais avec vous, vous qu’en tremblant je nomme;
Vous me disiez: ‘ J’ai vu R*** aujourd’hui. »
Et, si de trop d’éclat vos yeux bleus n’avaient lui,
Je vous eusse conté le propos d’un grand homme:
– Un jour qu’en Ibérie il allait, plein d’ennui,
César, voyant un bourg pauvre et laid devant lui,
Dit à ses compagnons: « J’aimerais mieux, en somme,
Etre ici le premier que le second à Rome. »
Trois rimes
Q19 aabb aab’b’ 1881,11 Paul Marrot
Mes aïeules ont cru pendant des mille années
Que l’âme, étant divine, avait des destinées;
C’est pourquoi, dégoûté d’un monde bestial,
Parfois, j’ai des rappels vers un monde idéal.
Mes aïeux ont compris après des mille années
Qu’on les trompait par des chimères surannées,
Que les sermons étaient des farces; c’est pourquoi
J’ai senti l’ironie éclore et rire en moi.
Q20 aabb ab’ab’
Q21 aabb ab’b’a 1878,4 Charles Soullier
Mon corps n’a que cinq pieds, mais il a de l’ampleur;
Car il peut contenir quinze enfants dans son coeur.
D’abord: – sur deux, je suis une note en musique;
– Un vin délicieux; – une monnaie antique.
Sur trois: – un établi; chez l’Anglais le mot sieur;
– Un tissu sans duvet; – une trace légère;
– Un élément de vie; – une mesure agraire;
– La colère; un sourire agréable ou moqueur.
Q22 aabb bba’a’
Q23 aabb ba’ba’
Q24 aabb ba’a’b 1842,10 Henri-Victor Drouaillet
Sur le blanc mausolée où repose Mercoeur,
Je lisais ces deux vers qui m’allèrent au coeur:
La victime du siècle est là sur cette tombe:
Anathème au vautour et paix à la colombe!
Ceci me fit rêver; lorsque la feuille tombe,
Me dis-je, nul ne sait où le vent la conduit;
Ainsi la gloire, après le jour descend la nuit.
L’astre à peine levé qu’il pâlit, qu’il succombe.
Q25 aabb a’bba’ 1880,4 Cabriol
Potard potassant beaucoup
Des combles l’exorbitance
Il comble son existence
D’à peu près faits coup sur coup.
Ce qu’il vous sert un ragoût
D’absurdisme avec prestance
C’est un rêve … pour la stance
Rimée, il a peu de goût.
Q26 aabb a’ba’b
Q27 aabb a’a’bb 1801,1 (Michel de) Cubières, jeune
Imitation du sonnet italien
Suspends, héros illustre, au temple de la gloire,
L’acier étincelant qui fonda ta victoire,
Et que ton jeune front, qu’ombragent les lauriers,
Serve éternellement de phare à nos guerriers.
Il est temps que le monstre échappé du Tartare,
Qui forgea contre toi plus d’un projet barbare,
Sur les rives du Stix, enchaîné désormais,
Te laisse ouvrir enfin le Temple de la Paix.
Q28 aabb b’aab’
Q29 aabb b’ab’a
Q30 aabb b’b’aa
Q31 abab aab’b’
Q32 abab ab’ab’ 1855,4 Marc du Velay
O mon fils! Ne sois plus triste. Dis-moi, qu’importe
Ces luths toujours muets à tes murs suspendus;
Les pierres des méchants pleuvant contre ta porte,
Et tes meilleurs amis au tombeau descendus?
Coursier sans frein, le temps, dans sa fuite t’emporte,
Il franchit au galop un pays dévasté:
N’arrête pas tes yeux sur cette terre morte,
Regarde seulement le but: l’éternité!
Q33 abab ab’b’a 1970,3 Adolphe Haberer
« Qi vit ici? » Cris d’ibis vifs.
« Qi vit? » Lys, iris gris, vit-il?
Cris (bis) vils; six pics incisifs.
» S’il y vit, fils d’Isis viril?
Si vit Lilith? » Il vit nid d’if,
N’y prit d’instinct l’incivil lit,
Ni inscrivit l’infini pli.
(Ci-gît l’incipit instinctif)
Q34 abab bba’a’
Q35 abab ba’ba’ 1905,4 Dathan de Saint-Cyr
Est-il rien de plus doux, rempli de plus de charme,
Que l’enfant du ciel bleu, le beau petit oiseau?
Pouvez-vous contempler, sans verser une larme,
Les petits piaillant au fond de leur berceau?
Voyez se balancer, sur le bord du ruisseau,
Construit avec tant d’art, ce nid d’herbe et de mousse,
Qu’agit mollement le vent dans le roseau,
Imprimant à l’arbuste une douce secousse.
Q36 abab ba’a’b 1866,6 Louis Goujon
Le sifflet retentit dans la gare sonore,
Et le convoi s’ébranle; – un bruit lourd, infernal,
Roule et court sur les rails; la route se dévore,
Et le monstre de fer suit son rouge fanal.
Allumons un cigare et lisons mon journal;
Quand tout sera fini j’entrerai dans ma chambre.
D’ailleurs, le temps est long quand on est en décembre,
Et que notre voisin est gênant ou banal …
Q37 abab a’bba’
Q38 abab a’ba’b 1806,1 Alexandre Sonnerat
Agent trop criminel du tyran Robespierre,
Bourreau de mon pays, infâme dictateur !
Avant de terminer ta coupable carrière,
Laisse entrer un moment le remords dans ton cœur !
Contemple, malheureux, la suite de tes crimes !
Vois le Rhône frémir et reculer d’horreur !
Ses flots ensanglantés ont roulé tes victimes
Vivant pour la patrie et, mourant pour l’honneur.
Q39 abab a’a’bb
Q40 abab b’aab’
Q41 abab b’ab’a
Q42 abab b’b’aa
Q43 abba aab’b’
Q44 abba ab’ab’ 1858,11 (Henri Dubellay) ? 1928,6 Odilon-Jean Périer
Rien – qu’un paysage pris
Page vide – pure estampe,
Entre tes yeux et la lampe
Seule à lui donner du prix,
Rien qu’un déchirant esprit
De neige et de solitude,
Mes chants que tu as surpris
Par une amicale étude,
Q45 abba ab’b’a 1836,6 Alfred de Vigny
Esprit parisien! – Démon du Bas-Empire,
Vieux Sophiste épuisé qui bois, toutes les nuits,
Comme un vin dont l’ivresse engourdit les ennuis,
Les gloires du matin, la meilleure et la pire;
Froid niveleur, moulant, aussitôt qu’il expire,
Le plâtre d’un grand homme ou bien d’un assassin,
Leur mesurant le crâne, et, dans leur vaste sein,
Poussant jusques au coeur ta lèvre de vampire;
Q46 abba bba’a’
Q47 abba ba’ba’ 1866,5 Louis Goujon
On lit sur un poteau planté près de l’octroi:
« Défense à l’indigent de demander l’aumône »
Hier, je vis passer un spectre à face jaune,
Hideux comme la faim, morne comme l’effroi.
De son feutre crasseux qui fut, jadis, en cône,
S’échappaient par vingt trous ses cheveux droits et longs;
Son cou se hérissait d’une barbe de faune,
Ses souliers crépitants craquaient sous ses talons.
Q48 abba ba’a’b 1855,3 Marc du Velay
Madame, j’aime fort les châteaux en Espagne,
Seul au coin de mon feu j’en bâtis quelquefois;
Mais je n’en fais jamais d’aussi charmants, je crois,
Que notre humble chaumière au fond de la Bretagne.
Elle est toute de joncs, de mousse, et je la vois
Si bien, qu’assez souvent j’espère en ce beau rêve;
Et je me dis: peut-être, au bord de quelque grève
Est-il un doux abri que Dieu fit pour nous trois.
Q49 abba a’bba’ 1897,20 Léopold Dauphin
Comme s’il éveillait, Juillet, sous une lune,
Quelques fils-de-la-vierge et les paraît d’argent,
Voici que tout l’été (déjà lui !) submergeant
Ton front pur, de cheveux gris te pare, ma brune.
Et malgré moi, je songe aux futures parures
Dont le ciel, exauçant plus tard mon vœu galant
Ornera ta beauté. Moins que ton cœur si blanc,
Blanche sera ta neige à l’ombre des guipures.
Q50 abba a’ba’b
Q51 abba a’a’bb
Q52 abba b’aab’ 1874,19 Dubosc de Pesquidoux
Vous restez au pays de l’éternel printemps,
Et je fuis le rivage. Adieu mes belles fées !
En chantant avec vous la chanson des Orphées,
J’ai cueilli par vos mains les roses au beau temps.
Vous êtes l’idéal, et versez l’ambroisie
Avec l’urne des dieux aux âmes de vingt ans,
Vous êtes la jeunesse et ses rayons flottants :
La jeunesse ! Je pars, et ne l’ai pas saisie … )
Q53 abba b’ab’a 1843 11 Th. Wains-des-Fontaines
C’est à l’heure où l’on voit la tempête et l’orage
Bouleverser les mers, – que l’Alcyon plaintif,
S’élançant tout-à-coup du sommet d’un récif,
Aux pales nautonniers annonce le naufrage.
II
Ce n’est pas cependant qu’il aime les éclairs;
Qu’il aime voir la foudre et les vents, dans leur rage,
De leurs affreux combats épouvanter les airs,
Et de tristes débris joncher au loin la plage;
Q54 abba b’b’aa
Quatre rimes
Q55 aabb a’a’b’b’ 1839,10 François Ponsard
Soit que paisible au sein du foyer domestique,
Vous nous rajeunissiez le gynécée antique,
Et qu’ouvrant votre coeur à la douce pitié,
Vous charmiez le malheur par des mots d’amitié;
Soit que vous commandiez, majestueuse et sainte,
Au crime audacieux le respect et la crainte,
« Et qu’un courroux auguste éclatant dans votre oeil,
Des regards de Sextus fasse baisser l’orgueil« ;
Q56 aabb a’b’a’b’ 1839 8 (Louis Ayma) ? 1900,12 Camille Mauclair
Et puis en somme, et malgré tout,
Que j’aie été mauvais ou fou,
Voici des vers et des pensées
Qui vous seront fruits et rosées.
Voici bien des choses blanches,
Toute lueur qui fut en moi,
Toute la source qui s’épanche,
Et mon cœur aride en fait foi.
Q57 aabb a’b’b’a’ 1839,9 Marceline Desbordes-Valmore
Que souvent, aux rayons de tes prunelles noires,
Au bruit de ton nom pur et de tes pures gloires,
Aux magiques pâleurs dont se voilent parfois
Le bonheur sur ton front et le ciel dans ta voix,
J’ai dit de cette voix où l’age se devine,
De ce souffle pudique, et des saintes amours,
Qu’on écoute une fois pour l’entendre toujours,
Que l’on sent se mouiller d’une larme divine!
Q58 abab a’a’b’b’ 1864,11 Louis Guibert
Lorsque fier, souriant au monde, à l’avenir,
L’homme pose le pied sur le seuil de la vie,
Tout semble auour de lui chanter et resplendir :
Son âme au grand soleil s’épanouit ravie,
Vaste comme la mer, pure comme le jour,
Et son cœur palpitant chante un hymne d’amour.
Puis, il voit s’effeuiller jour par jour sa jeunesse
Et petit à petit se dissipe l’ivresse.
Q59 abab a’b’a’b’ 1808,4 Stanislas de Boufflers
Visite, douce paix ! la vallée épineuse
Que je parcours pensive, en l’arrosant de pleurs,
Loin des sentiers riants où la jeunesse heureuse
D’un pied léger foule des fleurs ;
Ainsi que mon bonheur, que le jour disparaisse,
Que la nuit sur le monde étende un voile noir ;
Le jour, la nuit verront mes pleurs couler sans cesse :
Mais que servent les pleurs au chagrin sans espoir ?
Q60 abab a’b’b’a’ 1808,2 Stanislas de Boufflers
Toi qui parais toujours sous les traits qu’on désire,
Devant qui semblent fuir la crainte et la douleur,
Douce Espérance! viens; viens, et que ton sourire
Eclaircisse la nuit qui règne dans mon coeur;
Parle à ce coeur, dis-lui (ta voix a tant de charmes!)
Qu’il peut germer encor pour lui quelque plaisir,
Que, pour tromper la peine, ou du moins l’adoucir,
L’esprit a sa magie, et l’amitié ses larmes;
Q61 abba a’a’b’b’ 1887,14 Jules Nollée
Chacune de tes fleurs renferme dix baisers
Qui me sont destinés, dis-tu. Totzl : soixante !
Cette somme serait pour tout autre importante
Et le mettrait au rang des amoureux aisés.
Hélas ! de moi le ciel fit un enfant prodigue.
Je vis comme un torrent que nulle main n’endigue.
Pauvre dissipateur, je me trouve aux abois,
Car mes lèvres ont pris le tout en une fois.
Q62 abba a’b’a’b’ 1832,4 Fulgence Girard
Quand la pêche a rempli sa hotte et ses filets,
Le mareyeur lassé regagne le rivage,
Fait sécher au soleil sa seine sur la plage,
Et puis, en attendant le soir, s’endort auprès.
Une fois qu’il arrive au terme de sa course,
Sans attendre en marchant la chute de la nuit,
Le voyageur s’arrête, et dans l’eau d’une source,
Délasse, en les lavant, ses pieds, … et tout est dit.
Q63 abba a’b’b’a’ 1808,7 P.J.Charrin
J’ai huit pieds, cher lecteur, et mon tout fait pour plaire
S’il s’offrait à tes yeux maîtriserait ton coeur.
Tu me nommes souvent pour peindre ton bonheur,
J’habite en même temps et les cieux et la terre.
Cherche, et tu trouveras, en me décomposant
D’un peuple quel qu’il soit la moins brillante classe,
Un meuble précieux, duquel on ne se passe
Sans qu’on y soit contraint par un événement.
Liste d’octaves (ou quatrains excentriques)
Les exemples de cette liste comportent les dispositions où un quatrain au moins est sur une seule rime et celles, ‘excentriques’ où les quatrains ne sont pas autonomes. J’inclus cette fois tous les exemples qui font partie du choix. Je reproduis les octaves du premier de chaque liste.
(i)
aaaa aaaa Paul Jourdy 1923,8 ? (exemple douteux : les vers du second quatrain ne riment pas classiquement avec ceux du premier)
Georges Juéry 1950,1 ? (douteux aussi : tous les vers de l’octave sont sur le même mot-rime : ‘mort’)
aaaa bbbb Verlaine 1867,13
Cabriol 1880,23
Devant l’ex-Napoléon-un
Il fait, le dimanche matin,
Ronfler, sous une dextre main,
Pour charmer maint, et maint et maint
Nez d’argent, que jadis la treille
Avait bourgeonné, mainte oreille,
Aux oreilles de sourd pareille,
L’orgue ! et pour cela j’appareille
Jules Laforgue 1883,10
Amédée Rouquès 1892,10
Charles-Adolphe Cantacuzène 1901,3 1901,5
Louis Bocquet 1901,12
Henri Fischer 1903,1
aaaa a’b’a’b’ Olivier Larronde 1966,2
Le bruit du pas-de-bruit d’un pas
Qu’a-t-il à ne nous dire pas
Qu’en toi le peu de bruit des pas
Fait la rigole d’un trépas
Réfléchissons là que poissons
Pas dans l’eau d’un bonheur sans rex
Quand le talon des ultrasons
Veut bien circonscrire un inflex
abab a’a’a’a’ Richard Cantinelli 1895,10
Vicvânitra priait. Les nocturnes délices
Des songes se fondaient en la splendeur rosée
De l’aurore aux cheveux couronnés de narcisses,
Qui s’éveillait avec des langueurs d’épousée.
Vicvânitra priait et songeait. Les figuiers
Sous le soleil levant noircissaient enlacés:
Tels des êtres en qui montent les flots pressés
Du sang, sous le contact de lumineux baisers.
(ii) Les quatrains sont sur deux rimes représentées chacune quatre fois ; mais dans chaque quatrain l’une d’entre elles est isolée. On observera que ces dispositions respectent la ‘règle de la quadruple rime’ de Gautier.
abaa babb Musset 1835,7
O critique du jour, chère mouche bovine,
Que te voilà pédante au troisième degré!
Quel plaisir ce doit être, à ce que j’imagine,
D’aiguiser sur un livre un museau de fouine
Et de ronger dans l’ombre un squelette ignoré!
J’aime à te voir surtout, en style de cuisine,
Te comparer sans honte au poète inspiré
Et gonfler ta grenouille aux pieds du boeuf sacré!
Verlaine 1894,14
Auguste Angellier 1896,3
Alberte Solomiac 1932,1
aaba bbab Levavasseur 1843,4
Si les plus beaux cheveux du monde
Miroitaient sur sa tête blonde,
Son nez, galamment retroussé,
Taquinait une bouche ronde.
Main passant, le coeur détroussé,
Baissait les yeux, tout courroucé,
Sous son regard de Frédégonde,
Piteusement éclaboussé.
Edouard Pailleron 1869,27
? 1874,6
aaab baaa Antoine-Auguste Génin 1858,3
Que de fois, pour charmer le mal qui me dévore,
J’ai trompé le sommeil et devancé l’aurore!
A poursuivre un regard qu’en vain mon oeil implore,
J’ai perdu bien souvent des soleils tout entiers.
Que de fois j’ai suivi vos pas dans les sentiers,
Seul, occupant mon coeur à lui redire encore
Vos attraits, mon amour, et croyant voir éclore
Des fleurs au doux contact de votre pied sonore!
abbb aaab D.Mon 1886,19
C’est l’été. Le sentier que la ronce enguirlande,
Où l’églantine pâle et le volubilis
Accrochent leurs bouquets aux sombres tamaris,
Semble, par le soleil, une fraîche oasis.
Un ânon va, très fier de sa riche provende,
Portant l’enfant qui rit, lui parle et le gourmande,
Juché haut, entre deux grands paniers de marchande,
Emplis et débordant du plus charmant fouillis,
aaab bbab ? 91,14
Le grand soufflet gémit et le noir charbon fume,
Voici que le foyer de la forge s’allume,
J’aime le forgeron qui soude sur l’enclume
A grands coups de marteau les fers incandescents.
Le métal obéit à ses efforts puissants
Et son travail joyeux a de mâles accents.
J’aime aussi l’écrivain qui soude avec la plume
Les mots de notre langue en groupes frémissants.
(iii) Les quatrains sont sur deux rimes ; l’un des quatrains est autonome. Ces dispositions sont dissymétriques.
abab abaa Alphonse Duchesne 1845,8
J’aurais été Petrarca
Si vous aviez été Laure,
Et les pèlerins d’Arqua
Parleraient de vous encore ;
Si vous étiez Francesca
Je serais, moi qu’on ignore,
Paolo qui l’adora,
Et l’on me crierait : Raca !
abaa baba Marc du Velay 1855,5
On se sent malheureux: on va chercher bien loin
L’égoïste travail, l’orgueil vain, l’or avare,
Et comme on oublîrait son bâton dans un coin,
On laisse à la maison le bonheur, cher cousin.
Pourtant c’est ici-bas le trésor le plus rare.
Nos pères nous traçaient un paisible destin,
Mais par d’autres sentiers le hasard nous égare,
Et nous voudrons, trop tard, suivre le bon chemin.
aaba abba Marc du Velay 1855,7
Dans un album gothique au fermail blasonné,
Vrai bijou de prie-Dieu, digne du Roi René,
Portant sur son velours, avec ma croix de sable,
Votre Lion rampant, de sa couronne orné,
Sur un vélin d’azur et d’or enluminé,
Où brilleraient Jésus et la Bible et la Fable,
Je voudrais chaque soir, ô Baronne adorable!
Fleuron aux cent couleurs dessiner un sonnet.
(iv) Octaves sur trois rimes ; chaque quatrain sur deux rimes seulement
abbb ab’b’b’ Henri Cantel 1869,6
Aline sommeillait un matin, Léona,
Voyant la blonde vierge en fleur, et demi-nue,
Dans ses veines sentit une force inconnue
Courir, comme la foudre éclatant sous la nue.
Sa folle passion soudain se déchaîna;
Elle trembla, rougit, pâlit. Ivre et farouche,
Elle enlaça sa proie, et lui ferma la bouche
D’un baiser. Lors l’enfant se dressa sur sa couche!
Cabaner 1872,34
aaab a’a’a’b Henri Cantel 1869,7
Puisque la femme est infidèle,
Que son coeur est une hirondelle
Qui part et brise d’un coup d’aile
Le nid de ses amours,
Sans nous donner des airs moroses,
N’aimons rien, aimons toutes choses,
Butinons lys, verveine et roses
Qui verdissent toujours.
aaab a’a’a’b Ernest d’Hervilly 1885,5
Pourquoi, dans ces bassins que le gouvernement
Fait toujours en été vider complêtement,
L’autorité met-elle avec acharnement
Un cygne?
Serait-ce pour permettre au poète rêveur
De l’égorger, afin d’ouïr plein de ferveur
Son chant suprême? Alors, mais c’est une faveur
Insigne?
aaab ba’a’a’ François Dellevaux 1898,5
Il te fut révélé, ce soir, et t’a blessée,
L’acte brutal qui préoccupe ta pensée.
Or, c’est l’instant, ô virginale fiancée!
Des souhaits écoutés et des voeux accomplis.…
Sois à moi! Le corps seul est d’argile. Le lys,
Cette royale fleur de pureté candide,
A besoin, pour pousser son calice splendide,
Du suc vivifiant d’un noir humus sordide:
(v) Octaves et chaque quatrain sur trois rimes
abba’ baa’b Aimé Passereau 1901,13
Il a bien su jouer d’une femme docile,
Et s’enrichir sans regarder à la façon
Qui dont reconnaîtrait sous l’éclat du blason
Acheté au Saint-Père, un garçon de vaisselle ?
On se l’arrache, il est le roi de la ’saison’
Il assiste à tous les dîners qu’on donne en ville,
Son luxe énorme et sa brochette universelle
Flattent la vanité des maîtres de maison.
aba’b’ b’a’ab Pierre-Jean Jouve 1949,7
Dans une contrée étrangère
Entretien sur ce qui n’est pas:
Recherche du Nom sans personne
Et de la personne sans nom
Recherche des routes sans pont
Et de lacs où nulle eau ne sonne
Des temples bâtis sans lumière
Nuit où le soleil ruissela
abb’a bab’a Raymond Queneau 1969,2
Aller chercher au fond des mers les trésors piratés
aller chercher au fond des mers les perles noires immenses
aller chercher au fond des mers les algues enrichissantes
aller chercher au fond des mers les coquillages contournés
aller chercher au fond des mers les rares substances
aller chercher au fond des mers les poussières balayées
aller chercher au fond des mers les feuilles volantes
aller chercher au fond des mers l’eau des fleuves asséchés
(vi) Quatrains lacunaires
Marquis de Pimodan 1898,3
Nathalie Clifford-Barney 1900,4
Premiers exemples dans le choix des dispositions de tercets
Toutes les dispositions sont représentées.
On voit, d’après les dates des premières apparitions dans le choix que les formules pétrarquistes (T36 à T41) ne sont attestées que très tardivement (à l’exception de T36 qui est employée en 1847, mais dans une traduction de Pétrarque). La raison en est la règle d’alternance des rimes, dont la poésie française ne s’est affranchie qu’à la fin du 19ème siècle. De toutes façon, les sonnets exhibant ces formules sont très peu nombreux.
T1 ccc ccc 1857,3 Charles de Nugent
Le jaloux dont le coeur de noirs tourments fourmille
Loûtrerait(?) vainement au fond d’une bastille
La coquette dont l’oeil pétille.
Que de bure ou de soie elle ait une mantille,
Toute femme sait coudre, et de fil en aiguille
Est sujette à la peccadille.
T2 ccc cdd 1923, 8 Paul Jourdy
Inélégant d’ailleurs autant que militaire,
Il rêve pour ménage une chambrée austère
Avec parquets dorés où se flanquer par terre,
Où sa dame, alignée à gauche de sa mère,
Attendrait sa venue au garde-à-vous parfait
Et lui ‘présenterait l’arme’ avec un balai.
T3 ccc dcd 1885,6 Ernest d’Hervilly
Non! – sous l’oeil des moineaux, gros bonhomme sans fiel,
L’ours mange du pain bis, et, comme Ezéchiel,
Il le trouve souvent couvert, mais non de miel.
Sous son poil à bonnets son coeur n’est pas de marbre;
L’enfance l’attendrit et, point essentiel,
Quand Bébé lui dit « Monte à l’arbre? » il monte à l’arbre!
T4 ccc ddc 1960,1 Jean Le Louët
Car le cœur d’aussi blanche innocence s’exile
Au sommet d’une tour très soumise et fragile ;
Et l’on voit l’astre d’or de vos yeux sur son île
Traverser les rayons de pourpre de la bouche,
Et chercher dans le rêve un reflet de sa couche
Où vous dormez sans voix, puisque votre voix brille.
T5 ccc ddd 1846,3 Philothée o’ Neddy
Notre aristocratie, à nous, verra le jour,
La raison, notre reine, a pour tenir sa cour
Trois astres: l’Equité, la Liberté, l’Amour.
Oui, sachez-le, bourgeois, financiers, diplomates!
Les nobles, maintenant, les vrais aristocrates,
Les vrais patriciens – ce sont les démocrates!
T6 ccd ccd 1819,5 François de La Pommeraye
Moi, cependant, moi seul dans la nature,
Toujours en proie au tourment que j’endure,
Toujours songeant à celle que je perds,
Je ne vois plus les fleurs ni la verdure;
Je n’entends plus le ruisseau qui murmure;
Les plus beaux lieux sont pour moi des déserts.
T7 ccd cdc 1846 2 Philotée o’Neddy
Et – bien que maintenant les doctrines sceptiques
Aient guéri mon cerveau des rêves chimériques
Bien que j’ose nier la Vierge et les élus,
J’ai toujours néammoins des tendresses mystiques,
Pour une femme assise en des prismes confus,
Qui tient un nouveau-né dans ses bras fantastiques.
T8 ccd cdd 1808, 6 Stanislas de Boufflers
O mer! Je t’aime calme, et j’aime ta furie!
Quand je vois les courans, sur ta surface unie,
Fuir en traits lumineux, je m’arrête en disant:
Voici comme ils ont fui, les beaux jours de ma vie!
Et tes flots, sur tes flots se pressant, se brisant,
Peignent trop bien mon coeur tel qu’il est à présent.
T9 ccd dcc 1892,2 Antoine Sabatier
Au prix du sang, au prix des ors.
Et fus la jeteuse de sorts,
Prêtresse de Mélancolie.
Oh! de leur commune folie
Combien des meilleurs et des forts
Etreignant mes genoux sont morts!
T10 ccd dcd 1830,1 Justin Bouisson
» Je l’aime, elle le sait, elle le voit (me dis-je);
Peut-être à sa gaîté qui m’enchante et m’afflige,
A cette indifférence où son coeur est plongé,
Succèderont (l’amour m’a souvent protégé) ,
Succèderont (l’amour me devrait ce prodige),
Des regrets, un désir … l’amour m’aura vengé. »
T11 ccd ddc 1863,2 Antonio Zingaro
Erasme raille et d’un crayon mordant,
Son compagnon dessine le tympan,
Où les dormeurs, surpris par la trompette
De Josaphat, oubliant l’étiquette,
Ne songent plus à nouer leur braguette,
Et courent, nus, au dernier jugement.
T12 ccd ddd 1904,4 Charles Derennes
Quelque nuage au bleu du jour,
Un peu de rêve, un peu d’amour,
Quelque parfum trop lourd de fleur;
Quelque souvenir, quelque pleur,
Trop de langueur lassant le cœur,
Ou, peut-être, trop de bonheur ….
T13 cc dd ee 1801,1 Michel de Cubières
Elle attend le repos, notre chère Patrie,
Elle veut le devoir à ta main aguerrie,
Hélas! qui ne l’entend soupirer après lui?
Mars n’a que trop régné, c’est Astrée aujourd’hui
Qui, par toi de Thémis reprenant la balance,
Aux peuples opprimés rendra l’indépendance.
T14 ccd ede (p) 1802,2 Abbé Pierre David)
Son disque étincelant, rempli de majesté,
Etale à l’univers un luxe de clarté,
Et va donner la vie à la nature entière.
De quoi sert, au captif, cette vive splendeur?
Avare pour lui seul, ce grand corps de lumière,
Ne lui laisse entrevoir que l’excès du malheur.
T15 ccd eed (m) 1802,1 Don Juan Laurencin
Triste condition! L’homme de sa misère,
N’a pour soulagement qu’une pure chimère.
Rendons grâces au ciel cependant de l’avoir.
Ne m’abandonne point aimable enchanteresse,
J’aime à vivre avec toi dans une douce ivresse,
Il ne reste plus rien, quand on n’a plus d’espoir.
T16 cdc ccd 1873 (38) Joseph Autran
Ces gens, naïfs comme des pitres,
Avaient pourtant l’étrange goût
De fureter dans mes pupitres,
De lire toutes mes épitres,
Enfin, de ne laver les vitres,
Que pour mieux regarder partout.
T17 cdc cdc 1836,6 Alfred de Vigny
Tu ris! – ce mois joyeux t’a jeté, trois par trois,
Des fronts guillotinés sur la place publique.
– Ce soir, fais le chrétien, dis, bien haut, que tu crois.
A genoux! Roi du mal, comme les autres Rois,
Pour que la charité, de son doigt Angélique,
Sur ton front de Damné fasse un signe de croix.
T18 cdc cdd 1842,2 Alfred Philibert
O pompes du trépas, qu’on vous rend ridicules!
Faut-il que l’étiquette et que la vanité
Sur le bord de la tombe aient encor leurs scrupules?
Que tu vaux mieux cent fois, cloître des Camaldules,
Où, se creusant leur fosse et dormant à côté,
Des moines sont toujours prêts pour l’éternité!
T19 cdc dcc 1808,3 Stanislas de Boufflers
Soit que l’ambition change en acier ton coeur,
Soit qu’à ton aspect sombre on frémisse, et qu’on n’ose
De tes yeux égarés soutenir la fureur;
D’un amour inquiet soit que plaidant la cause,
Ta voix de l’ame même emprunte la douceur ….
Oh non! pour peindre un astre il n’est point de couleur.
T20 cdc dcd 1811,2 P.L Ginguené
Ainsi, tandis que l’onde et les sombres forêts,
Et la plaine, et les monts, savent quelle est ma peine,
Je dérobe ma vie aux regards indiscrets;
Mais je ne puis trouver de route si lointaine
Où l’amour, qui de moi ne s’éloigne jamais,
Ne fasse ouïr sa voix et n’entende la mienne.
T21 cdc ddc 1801,2 Viviand Bellerive
D’une mère et d’un fils, viens essuyer les larmes,
Arrête la fureur des peuples et des rois,
Qu’aux pieds de ton autel ils déposent leurs armes !
Pour soutenir le trône, ou défendre leurs droits,
Si les cruels humains furent sourds à ta voix,
Ils en sont trop punis par douze hivers d’alarmes !
T22 cdc ddd 1914,9 André Breton
Et l’âme, au battement d’une aile
Captive – on croirait – d’un col fin,
Vers l’épaule, sous la tonnelle,
Si la caresse ondule à fin
De charme, ô pur Viélé-Griffin,
Pressent le Pigeon aigrefin !
T23 cdc dee 1808,1 Stanislas de Boufflers
Mais dans les champs des airs si quelque beau nuage
Offre un brillant palais à mon oeil enchanté,
Puis-je exiger des vents de n’y point faire outrage?
Puis-je attendre de lui quelque solidité?
Non, je sens que c’est moi qui suis mon ennemie
Mais je sens trop, aussi, combien j’en suis punie.
T24 cdc ede 1857,25 P.Bion
Au Pater du Sauveur ajoute une prière :
Loin, bien loin, ô ma sœur ! fais entendre tes chants,
Le nom du père est doux, mais, bonne aussi la Mère !
Interroge plutôt cette Vierge chérie,
Asile des cœurs purs, refuge des méchants.
Tu le veux, n’est-il pas ? … oh ! chante encor Marie.
T25 cdc eed 1861,4 Edmond Arnould
Ainsi le malheur, fin vautour,
Sans qu’aucun bruit nous le révèle,
Sur nous plane, aux feux d’un beau jour:
Mais longtemps avant de le voir,
Dans nos coeurs, tranquille miroir,
Nous voyons l’ombre de son aile.
T26 cdd ccc 1864,3 Arsène Houssaye
Les affileurs de mots sont à mon rendez-vous
Ma belle dame, ici la langue est cavalière,
Ne soyez pas bégueule et saluez Molière.
Chercheuses d’inconnus, craignez les casse-cous,
Buveuses d’illusion, écoutez les frou-frous
Au risque de tomber dans les pièges à loups.
T27 cdd ccd 1838,3 Jules Lacroix
Ces lustres, ces flambeaux, ces candélabres d’or
Versaient trop de clartés sur vos blanches épaules,
Sur votre sein plus pur que la neige des pôles!
Et j’aurais bien donné mon âme, et plus encor,
Pour vivre une heure, seul, dans l’ombre, ô mon trésor,
Avec ma Velléda, blonde fille des Gaules!
T28 cdd cdc 1819,3 François de La Pommeraye
Naguère ainsi je présentois mes voeux
Au jeune Dieu qu’on adore à Cythère;
L’enfant malin sourit de ma prière,
Et dit: veux-tu communiquer tes feux;
Sache qu’aimer n’est rien sans l’art de plaire.
Voilà, voilà le secret d’être heureux!
T29 cdd cdd 1839,4 A. Eude-Dugaillon
Vous animez, nourrie à la sublime école,
Les chants que votre esprit pour plaire imagina
Et ceux des vieux auteurs que le temps couronna;
Heureuse à qui le ciel accorde une auréole!
Par le génie et l’art vous brillez, Léona,
Au lieu d’une c’est deux que le ciel vous donna.
T30 cdd cee 1808,5 Stanislas de Boufflers
Tu me peins l’amitié qui, soigneuse et discrète,
Travaille à refermer les blessures du coeur,
Et, d’un mal incurable émoussant la douleur
Verse un baume secret sur la peine secrète.
Je sais trop que le baume est peu sûr, mais, hélas!
Il adoucit du moins ce qu’il ne guérit pas.
T31 cdd dcc 1832,2 Léger Noël
J’ose te demander ton immortel suffrage.
Tu me tins lieu de muse; Amour fut l’Apollon
Qui conduisait mes pas dans le sacré vallon,
Sur les bords d’Hippocrene, au pied de l’Hélicon,
Tu m’inspiras ces vers; et je t’en dois l’hommage;
Daigne d’un doux sourire accueillir ton ouvrage.
T32 cdd dcd 1900, 15 (A.L.)
Celui qui te découvre en ton lit écarté
Devrait t’y respecter : car ta beauté fragile
A besoin de la nue et du sol infertile.
Il ne te connait pas qui n’a vu qu’à la ville
La fleur qui sous ton nom, hochet de vanité
S’étalait au chapeau d’un touriste imbécile.
T33 cdd ddc 1842,9 Henri-Victor Drouaillet
A l’endroit où flottait l’étendard redouté
Sur la tour où veillait le damoiseau fidèle,
Le sinistre corbeau se tient en sentinelle,
Et sur le front bruni de cette citadelle
Qui fit trembler le serf et le vassal rebelle,
Le burin de notre âge a gravé: Liberté!
T34 cdd ece 1842,10 Henri-Victor Drouaillet
Cette pensée amère ébranla ma constance.
Je maudis mon destin, mes rêves superflus,
Je revins et j’ouvris mon Schiller, où je lus:
Cesse tes cris plaintifs, toi qui reçus du ciel
Ton rêve pour bonheur, ta foi pour récompense,
N’est- ce pas déjà trop pour un ingrat mortel?
T35 cdd eec 1883,20 L.Rémy
Du mortel n’ont osé fouler, et ma pensée
Contemplant de si haut le néant infini,
De l’être dont l’orgueil est chaque jour grandi,
Et l’immense bonté, l’insondable grandeur
De Celui qui prodigue au monde sa splendeur,
Je me suis écrié: l’homme est une fumée!
T36 cde cde 1847 1 Emma Méhul
Ni rien jamais ne touchera mon coeur,
Tant a su bien sous sa pierre avec elle
L’ensevelir, ma clarté, mon miroir.
Pour moi la vie est un poids de douleur:
Je veux mourir afin de revoir celle
Qu’il eût valu beaucoup mieux ne pas voir.
T37 cde ced 1896,5 Auguste Angellier
Elle ouvrit ses bras blancs, frémissante d’émoi,
Et ses bras en s’ouvrant ouvrirent sa tunique
Et son corps radieux aux invincibles charmes
Resplendit tout entier. Je vis entre elle et moi
Luire tes pauvres yeux tout fatigués de larmes,
Et je m’éloignai vers le bois mélancolique.
T38 cde dce 1906,1 O.V. de L. Milosz
Tu peux partir, ou t’endormir, ou bien mourir
Dans le sang ou la boue, ou même encore, belle,
Mendier ton pain de vieille aux pays inconnus;
Car nulle autre aujourd’hui ne veut m’être réelle
Que celle mort des demains et du souvenir,
Que cette cloche du moment aux lointains nus.
T39 cde dec 1894,3 Fernand Halley
Puis tout à coup, faisant silence:
» Si tu le veux, beau troubadour,
Je te chanterai, me dit-elle,
Avec l’Espérance, l’Amour! »
« Oh! non, non! lui dis-je, ma belle.
Chante, chante encor pour la France! »
T40 cde ecd 1909,5 Pierre Lièvre
Souffrant et mutilé s’il reste encor debout
S’offrant toujours aux chocs où tu le mets en butte,
C’est qu’en un cœur profond il plonge ses racines.
Redoute cependant ta fureur assassine,
Crains que l’arbre à la fin ne croule sous tes coups
Car il t’écraserait peut-être de sa chute.
T41 cde edc 1896,4 Auguste Angellier
Ma pitié s’attacha, par des rêves tremblants
A la triste inconnue; et lorsque je l’aimai,
L’été allait ouvrir le temps des fleurs écloses,
On vendait les premiers bouquets de jeunes roses,
Et dans l’azur uni du calme ciel de Mai
Les marroniers mettaient leurs derniers thyrses blancs.
Tercets excentriques
1835,2 Julien Travers
1855,4&5 Marc du Velay
1869,2 Louis Goujon
1876,2 Catulle Mendès
1884,10 Verlaine
1893,9 Albert Aurier
1895,8 Verlaine
1942,4 Raymond Queneau
1944,3 Jean Cassou
1944,9 Pierre-Jean Jouve
y=x (sonnets où des rimes des quatrains sont reprises dans les tercets)
1828,4 Charles Nodier
1832,1 J-B. Claray de Crest-Volland
1836,2 Alfred Rousseau
1872,19 Rimbaud
1872,27 R. Agnès
1873,2 & 3 Ulysse Landeau
1875,8 Arsène Houssaye
1880,24 Tristan Gratien
1883,21 & 22 Rodolphe Darzens
1887,11 ?
1890,24 Jules Sionville
1892,7 Edouard Dubus
1893,17 Robert de Flers
1893,20 Georges Fourest
1895,12 Alban Roubaud
1896,16 Ludovic Sarlat
1900,12 Camille Mauclair
1902,9 F.A Cazals
1903,2 Henri Fischer
1911,3 Philippe Berthelot
1912,3-5 Charles Péguy
1913,6 Léon Deubel
1922,2 Paul Valéry
1924,5 Maurice du Plessys
1925,4 Albert Samain
1929,4 Pierre Frayssinet
1956,3 Jacques Baron
1961,4 Jean Queval
1968,1 Raymond Queneau
1970,4-5 Adolphe Haberer
1977,11 Roger Gilbert-Lecomte
1988,5 Pierre Gripari
PL (sonnets en rimes plates)
1801,1 Michel de) Cubières, jeune
1863, 7 Léon Vadale & Albert Mérat
1869,34 Méry
1879,21 Charles Cros
1888,19 Charles Cros
1923,2 Jean Royère
A4B4C3D3 ( premier quatrain en rime ‘a’, deuxième quatrain en rime ‘b’, …)
1846,3 Philothée o’ Neddy
1853,2 Evariste Boulay-Paty
1864,2 Arsène Houssaye
1876,14 Emile Goudeau
1932,2 Charles-Adolphe Cantacuzène
Monorimes
1857,3 Charles de Nugent
1886,11 Germain Nouveau
1896,9 Léonce de Joncières
1909,3 Georges Fourest
1920,6 Léon de Berluc-Perussis
1986,2 René Belletto
Violation de la règle d’alternance
1884,13 & 14 Verlaine
1892,5 Edouard Dubus
1894,14 &15 Verlaine
1896,6 Auguste Angellier
1896,11 Georges Rodenbach
1910,2 Renée Vivien
1910,7 Paterne Berrichon
1912,13 Pierre Louÿs
1919,2 André Breton
1921,1 Jehan d’Arvieu
shmall –shmall* Shakespeare-Mallarmé (adaptation par Mallarmé de la formule dite ‘shakespearienne’ du sonnet. La différence avec le modèle anglais est dans la disposition sur la page, séparée en strophes par Mallarmé)
1890,2-3, 1892,1, 1894,1, 1895,1-3, 1899,21-23 & 26-29 & 46 Mallarmé
1896,10 Paul Valéry
1897,2–5, 1899,6-9 Léopold Dauphin
1900,3 Hady-Lem
1917,3 Jean Royère
1919,3 Jules Supervielle
1944,13 Robert Desnos
1959,8 Paul Valéry
1962,2 Pierre-Jean Jouve
1992,5 Henri Bellaunay
1908, 1-3 André Fontainas
1908,4 Valéry Larbaud
1937,3 Raymond Queneau
1966,4 Roland Dubillard*
1959,8 Paul Valéry
1967,1 Igor Astrow
1970,2 Marcel Thiry
sp Formule spensérienne- De cette disposition présente, quoique rare, dans le sonnet de langue anglaise, inventée par Spenser dans ses Amoretti, abab bcbc dede ff. je n’ai trouvé qu’un seul exemple
1871,6 Auguste Barbier
Sonnets en prose
1854,2 Jules Barbey d’Aurevilly
1870, Rimbaud
1891,22 Valéry
1914, 6-8 Rémy de Gourmont
MÈTRES
L’alexandrin est omni présent. Toutes les longueurs de vers de 1 syllabe à 16 ont été essayées. Il y a trois variantes de la mesure ’10’: le décasyllabe ordinaire, césuré après la 4ème syllabe ; le vers de 10 syllabes césuré après la 5ème (taratantara) ; le décasyllabe non césuré. On remarquera que le sonnet monosyllabique est apparu en 1835, l’hendécasyllabe en 1866 et le vers de 14 syllabes en 1841 (de temps à autre, quelqu’un s’imagine l’avoir découvert). Je note ‘12s’ dans les vers de douze syllabes à double césure ou sans césure nette. Par ‘2m’ je désigne les sonnets employant deux mètres distincts au moins. Exemples les plus anciens
mono 1835,6 Jules de Rességuier
2s 1859,16 (Gustave Bouchez) ? 1862, 1 Eugène Vignon
3s 1838,2 Jules Lacroix
4s 1837,3 Julien Travers
5s 1838,1 (ars) (Jules Lacroix) ? 1840,1 Ferdinand de Gramont
6s 1835,5 Julien Travers
7s 1817,4 Jean-J Boutet de Monvel
octo 1809,1 A. Antignac
9s 1845,7 Hip. Floran
déca 1817,3 Jean-J Boutet de Monvel
tara 1842,7 Théodore de Banville
10s 1880,9 Narzale Jobert
11s 1866,11 Eugène de Lonlay
12s 1880, 11 & 12 Narzale Jobert) (trimètres)
13s 1880,14 Narzale Jobert
14s 1841,2 Paul Ackermann
15s 1880,16 Narzale Jobert
16s 1880,17 Narzale Jobert
2m. 1828,1 Casimir Delavigne
Liste des sonnets monosyllabiques
31 exemples
1835,6 Jules de Rességuier
1862,3-4 Eugène Vignon
1872,15 1872,23 1872,26 Germain Nouveau
1872,16 Léon Valade
1872, 18 1878,22 Charles Cros
1872,30 Paul Arène & Alphonse Daudet
1873,7 J. Poisle Desgranges
1874,3 Georges Garnier
1880,5 Narzale Jobert
1882,7 Cabaner
1886,25 Léon Barat
1887,15 Georges Proteau
1888,18 Charles Cros
1895,9 Charles Rouch
1898,7 Jean Goudezki
1901,4 1901,5 Charles-Adolphe Cantacuzène
1903,1 Henri Fischer
1914,10 A. de Bessancourt
1915,1-5 Sylvain Lefaune
1926,7 Adrien Vély
1930,5 ?
1932,2 Charles-Adolphe Cantacuzène
1939,2 René Lacube
1971,2 René Chauvelot
1985, 1 & 11-13 René Nelli
1992,4 Henri Bellaunay
Autres mètres rares
Le choix ne reflète pas la réalité quantitative de l’emploi de ces mètres
2 syllabes
1862,1-2 Eugène Vignon
1867,7 L.V.H. Morenon
1872,19 Rimbaud
1879,6 Georges Garnier
1880,6 Narzale Jobert
1881,15 Henri Issanchou
1885,13 Jules Laforgue
1890,32 Henri Chevallier
1907, 4-5 Guillaume Apollinaire
3 syllabes
1838,2 Jules Lacroix
1845,3 Banville ou/et Baudelaire
1845,6 Auguste Vacquerie
1880,2 Jules Lemaître
1883,21 & 22 Rodolphe Darzens
1924,9 Mélot du Dy
1926,6 Henry Becque
1981,5 Pierre Gripari
4s
1837,2 Julien Travers
1846,4 Théodore de Banville
1890,28 « Gelée Trouvee »
1993,14 André Velter
Je n’énumère pas les textes en 5,6 ou 7 syllabes. Sans être très fréquents, ils sont nettement moins rares que les autres.
9s
1845,7 Hip. Floran
1880,7 & 8 Narzale Jobert
1884,13 Paul Verlaine
1889,21 Verlaine
1890,20 Karl Boès
1890,33 Verlaine
1891,4-7 Pierre Louÿs
1901,1 Charles-Adolphe Cantacuzène
1903,7 Dr Abdullah-Djevdet-Bey
1920,11 Paul Valéry
1985,6 Maurice Regnaut
11s
1866,11 Eugène de Lonlay
1880,10 Narzale Jobert
1881,6 1884,9 & 12 Paul Verlaine
1886,5 Noël Loumo
1891,25 Georges Suzanne
1895,16 Verlaine
1897,21 Alfred Jarry
1900,16 Nathalie Clifford-Barney
1901,2 Charles-Adolphe Cantacuzène
1910,7 Paterne Berrichon
1942,4 Raymond Queneau
1969,5 d’un membre de l’Oulipo
1990,5 Jacques Réda
13s
1880,14 Narzale Jobert
1884,10 Paul Verlaine
1891,24 Maurice Quillot
1913,12 André Breton
1928,3 Catherine Pozzi
14s
1841,2 Paul Ackermann
1874,23 Verlaine
1880,15 Narzale Jobert
1890,7 & 91,34 Verlaine
1893,5 Romain Coolus
1900,17 Nathalie Clifford-Barney
1919,7 Henry Céard
1926,1 Emile Cottinet
1976,1 1983,1 1993,2 & 7-11 William Cliff
1990,3 Jacques Réda
1993,2 & 7à11 William Cliff
15s
1880,16 Narzale Jobert
1990,2 Jacques Réda
16s
un ‘unicum’
1880,17 Narzale Jobert
Deux mètres distincts au moins
La combinaison principale est celle qui associe l’alexandrin et l’octosyllabe. Je signale les autres, en indiquant le mètre dominant en premier. Les exemples à 3 mètres sont fort rares et tardifs.
12-6
1808,4 Stanislas de Boufflers
1828,1 Casimir Delavigne
1836,2 Alfred Rousseau
12-10
1838,4 Théodore Carlier
1838,15 Edouard-L. de Blossac
1840,16 Sainte-Beuve
8-12
1842,1 Alfred Philibert
1842,5 Anatole de Montesquiou
8-10
1843,11 Th. Wains-des-Fontaines
1845,3 Banville ou/et Baudelaire
1846,2 Philothée o’ Neddy
1848,5 Eugène Debons
8-6
1855,1 Marc du Velay
1857,18 Baudelaire
1869,7 Henri Cantel
8-5
1869,19 Louis Veuillot
1869,36 Charles Coligny
1870,1 Louis de Veyrières
1871,1 Josephin Soulary
1872,34 Cabaner
1873,5 Joseph Autran
1873,26 Tristan Corbière
8-5
1873,30 Tristan Corbière
1874,2 Auguste de Vaucelle
1874,4 Th. Richard-Baudin
1874,13 Cabaner
1874,20 Léon Duvauchel
1874,22 Gustave Mathieu
1875,1 Adrien Brun
1876,4 Emile Négrin
1879,19 Cabriol
8-12
1885,5 Ernest d’Hervilly 12-2
1886,11 Germain Nouveau 12-6
1888,10 Charles Cros 7-5
1895,4 F.H. Baudry 10-5
1895,14 Alban Roubaud 8-12
1899,1 André Gohé 5-2
18901,11 José -Maria de Hérédia
1902,10 F.A Cazals 12-4-8
1912,7 Louis Mandin 12-14
1915,7 Apollinaire 8-4
1924,5 Tristan Derème 8-6
1928,1 Catherine Pozzi 12-6-10
1931,1 Robert Desnos 6-12
1944,7 Henri Thomas 8-6
1954,8 Jean Sénac 10-8-12
1966,8 Roland Dubillard 12-8-10
1977,11 Roger Gilbert-Lecomte 10-8-11
bdn
1883,13 Edmond Haraucourt
1895,5 Tony d’Urbino
1985,4-5 & 7-8 Maurice Regnaut
PAGE
La disposition ‘standard’ est en quatre strophes déparées par des lignes de blanc
1 Dispositions excentriques
sns
53 exemples
10+4
1826,1 L.M. Perenon
4-4-6 :
1837,3 Auguste Barbier
1841,1 N(icolas) Martin
1879,21 Charles Cros
4-7-3
1841,4 Aloysius Bertrand
1961,4 Jean Queval
8+3+3
1940,2 Olivier Larronde
4-3-3-4
1818,4 Coupé de Saint-Donat
4-3-4-3
43,20 Marie-Laure Grouard
4+4+4+2 (voir la liste « Shakespeare-Mallarmé »)
1871,6 Auguste Barbier
1892,9 Henri Michel
1907,5 Guillaume Apollinaire
1908, 1-3 André Fontainas
1917,2 Jean Royère
1923,2 Jean Royère
1927,3 Emile Le Brun
928,5 & 6Odilon-Jean Périer
1949,8Jules Supervielle
4+4+2+2+2
1887,12 Albert Saint-Paul
2 Permutations de strophes
TTQQ= s.rev
1839,7 Louis Ayma
1855,11 Auguste Brizeux
1864,8 Baudelaire
1862,3 Eugene Vignon
1863,9 T.Quinaud
1869,37 Verlaine
L’Allée
Fardée et peinte comme au temps des bergeries,
Frêle parmi les nœuds énormes de rubans,
Elle passe, sous les ramures assombries,
Dans l’allée où verdit la mousse des vieux bancs,
Avec mille façons et mille afféteries
Qu’on garde d’ordinaire aux perruches chéries.
Sa longue robe à queue est bleue, et l’éventail
Qu’elle froisse en ses doigts fluets aux larges bagues
S’égaie en des sujets érotiques, si vagues
Qu’elle sourit, tout en rêvant, à maint détail.
— Blonde en somme. Le nez mignon avec la bouche
Incarnadine, grasse et divine d’orgueil
Inconscient. — D’ailleurs, plus fine que la mouche
Qui ravive l’éclat un peu niais de l’œil.
1871,6 Joséphin Soulary
1872,39 Verlaine
1873,22 Tristan Corbière
1874,1 Achille Servières
1874,21 Adrien Dézamy
1875,3 Camille Chaigneau
1879,13 Clément Privé
1880,27 Louis Audiat
1881,4 & 89,7 & 28- 29 Paul Verlaine
1893,23 Paul Delair
1893,21 Paul Verola
1928,4 Gustave Le Rouge
1971,3 René Char
1984,3 Yves di Manno
QTTQ
1849,6 Auguste Brizeux
1866,1 Louis Goujon
1861,8 Baudelaire
1871,7 Joséphin Soulary
1880,27 Louis Audiat
1894,12) Verlaine
1895,18 Alexis Chavanne
1920,16 Joséphin Soulary
1921,7 Emile Faguet
QTQT
1898,12 Paul Reboux
1903,8 André Tudesq
1906,5 Pierre Plessis
(exemples non reproduits dans le choix)
1862 Eugene Vignon Le pays bleu 2
1864 Arsène Houssaye – Les cent et un sonnets – (ed.1873) 1
1866 Louis Goujon – Sonnets. Inspirations de voyage – 6
1869 Edmond Thiaudière – Sauvagerie. Petits poèmes et sonnets – 1
Henri Cantel – Amours et priapées 6
Sonnets suivis d’un sonnet renversé
s+s.rev 74,21 Adrien Dézamy 75,2-3 Camille Chaigneau 79,13 Clément Privé 922,1 Jean Richepin
s.rev +s 93,21 Paul Verola
EXPANSIONS & COMPRESSIONS
Plus longs que 14 vers
15v
1808,3 Stanislas de Boufflers
1827,3 M.J
1873,21 & 26 Tristan Corbière
1993,4 Albert Samain
1999,12 Guillaume Apollinaire
1900,6 Henri Jean-Marie Levet
1900,12 Camille Mauclair
1905,12 John-Antoine Nau
1957,2 Pierre-Jean Jouve
1958,5 Raymond Queneau
1965,7 Olivier Larronde
1995,1 Jacques Réda
16v
1805,1 (Michel de) Cubières, jeune
1821,3&4 Madame de Staël
1827,2 M.M.J
1829,8 Charles Brugnot
1840,5 Auguste Barbier
1900,14 ?
1925,4 Albert Samain
1947,5 Henri Thomas
18v
1819,6Pierre Chas
3Q
1896,14 Maurice Rollinat
1928,2 Catherine Pozzi
1933,1 Henri-Philippe Livet
+1Q
1901,7 Eléonore de Mérinval
(redoublé)
1839,6 Louis Ayma
(double)
1873,1 Athanase Forest
1893,22 (4Q+3T) Paul Verola
triple
1873,1a Athanase Forest
caudato
18 54,11 Ferdinand de Gramont
1880,26 Jules Christophe
1882,13 Alcide Bonneau
1912,6 Charles Péguy
Plus courts
4v
1897,14 Tristan Bernard
7v (demi-sonnet ?)
1949,6 Pierre-Jean Jouve
8v
1839,16 Antoni Deschamps
10v
1841,3 Paul Ackermann
1937,2 Tristan Derème
11v
1958,3 Pierre-Jean Jouve
13v
1973,11 Francois Le Lionnais
ORNEMENTS
Acrostiches
1823,2 J.B. Gougé
1911,7 Jules Durand
Bouts-rimés
1823,2 J.B. Gougé
1872,36 Alfred de Larze
1872,40 Eugénie Marchant
1872,41 Le Vicomte C. de R oussillon
1902,8 Leconte de Lisle
1953,1-3 Luc Etienne
998,2 Luc Etienne
Enigmes
1852,2 M. l’Abbé Le Dru
1878,4 Charles Soullier
1879,12 Arsène Thevenot
1890,22 A.Ellivedpac (Capdeville)
1890,23 Cirederf Ybl
1890,24 Jules Sionville
1890,25 « Black »
1890,26 Paul Bourget
1890,27 « G. de Viney »
1890,29 « Gelée Trouvée »
Sonnet avec refrains
1882,12 Antoine Cros
1893,20 Georges Fourest
1895,12 Alban Roubaud
1897,19 Albert Giraud
1901,9 Albert Samain
1924,1 Francis Viélé-Griffin
Sonnets en Argot
1876, 5 & 6 Jean Richepin
1889,11 Marcel Schwob
1944,15-17 Robert Desnos
Oulipismes
1891,8 Pierre Louÿs
1909,6 Jules de Marthold
1962,4 Raymond Queneau
1969,3-4 Georges Perec
1969,5 Un membre de l’Oulipo
1970,4 & 5 Adolphe Haberer
1970,7 Jean Queval
1972,1 Adolphe Haberer
1973,1-5 Jean Queval
1973,6-8 Raymond Queneau
1973,9 Latis
1973,10 Francois le Lionnais
1974,1 Yves Gasc
1977,1 Georges Perec
1977,2 Un membre de l’Oulipo
1977,3 Paul Braffort
1977,4-10 Georges Perec
1981,1 Oulipo
1981,2 Claude Berge
1981,3 Un membre de l’oulipo
1982,2 Henri Deluy
1985,3 Maurice Millereau dit Mirall et Georges Théron
1987,7 Marcel Bénabou
1997,6 Oulipo
TRADUCTIONS, TRAVESTISSEMENTS
Le dicton fameux « traduttore- traditorre » peut se traduire par le slogan (un lapsus azerty): « traductuons ! »
Traductions
PÉTRARQUE (j’ai reproduit dans le choix, par priorité des traductions du premiet sonnet du ‘Canzoniere’ (Rerum Vulgarum Fragmenta)
rvf 1
1808,2 P.L Ginguené
1838,9 Mr le chevalier d’Arrighi
1842,5 Anatole de Montesquiou
1842,8 Ferdinand de Gramont
1848,2 Camille Esménard du Mazet
1851,4 Alfred de Martonne
1862,7 Henri Pell
1874,16 Philibert Le Duc
1877,3 Joseph Poulenc
1884,6 L. Jehan-Madelaine
1887,2 J. Casalis & E. de Ginoux
1900,10 Hippolyte Godefroy
1933,3 Fernand Brisset
1936,4 Jacques Langlois
1942,5 Pierre Poirier
1945,1 Aragon
1983,2 André Ughetto & Christine Grill
1994,4 André Rochon
rvf (autres)
1816,2 (cxcvi) Léonce de Saint-Geniès
(clix) 1819,6 Pierre Chas
1827,2 M.M.J
1827,3 M.J.
1841,11 (cccv) Agathe Baudouin
1847,1 (cccxii) Emma Méhul
1848,6 (cccx) Gustave Garrison
1854,13 Alphonse de Lamartine
SHAKESPEARE (J’ai choisi en premier lieu des versions du sonnet 52)
sh.52
1857,4 François-Victor Hugo
1862,9 M. Guizot
1873,32 E. Montégut
1900,8 Fernand Henry
1927,3 Emile Le Brun
1943,3 Fernand Balde sperger
1945,2 André Prudhommeaux
1948,2 Pierre Messiaen
1955,4 Pierre-Jean Jouve
1959,7 Jean Fuzier
1961,3 Henri Thomas
1969,6 Jean Rousselot
1985,2 Frédéric Langer
1992,2 Jean Malaplate
1995,9 Daniel & Geneviève Bournet
autres
1833,5&6 Philarète Chasles
1837,3 (sh20) Auguste Barbier
1839,8 (sh29) Louis Ayma
1871,6 Auguste Barbier (sh 66)
73,32 (sh 129) E. Montégut
1876,10 (sh146) Alfred des Essarts
1888,6 ( sh1) Alfred Copin
1900,9 (s129) Fernand Henry
1942,1 (sh1) Giraud d’Eccle
1943,2-4 (sh1) Fernand Baldensperger
1945,3 (sh129) André Prudhommeaux
1955,1 (sh1) ,2 (sh20) Pierre-Jean Jouve
1961,2 (sh20)Henri Thomas
1967,1(sh1) Igor Astrow
1990,5 (sh20) Jean-François Peyret
VARIOUS
1821,3&4 (ital) Madame de Staël
1823,1 F(idèle) Delcroix (Le Tasse)
1830,10 Adam Mickiewicz
1832,6 Jeannet Desjardins (Drummond)
1834,4 Firmin Didot (Sainte Thérèse)
1839,10 Kervyn de Lettenhove (Milton)
1839,16 Antoni Deschamps (ital)
1840,16 Sainte-Beuve (Sainte Thérèse)
1842,19 Xavier Marmier (Uhland)
1845,12 Auguste Desplaces (Thomas Moore)
1851,8 (Camoens) Albert Richard d’Orbe
1882,13 (l’ Arétin) Alcide Bonneau
1930,4 (Lope de Vega) G.Boussagol
1961,5 (Michel-Ange) Georges Ribemont-Dessaignes
1962,3 (Dante) Pierre-Jean Jouve
1965,6 (Neruda) Jean Marcenac & André Bonhomme
1980,1 (Gongora) Claude Esteban
1980,2 (Quevedo) Claude Esteban
1980,3 (Vallejo) Claude Esteban
1987,1 (Rilke) Roger Lewinter
1989,7 (Villamediana) Robert Marteau
1990,7-8 (Keats) Robert Davreu
1997,1-2 (Vallejo) Florence Delay
1997,3 (Gongora) Philippe Jacottet
A la manière de
1886,22 ?
1888,20 &23 ?
1888,30 Louis Pilate de Brinn’Gaubast
1908,7 Paul Reboux & Charles Müller
1913,7-8 Paul Reboux et Charles Müller
1913,9-10 Charles Derennes, Charles Perrot, Pierre Benoit
1918,11 Georges de La Fouchardière
1948,3 Jules Lemaître
1954,9 « Un escholier de Louvain »
1992,4-7 Henri Bellaunay
1996,3-5 Henri Bellaunay
COUSINS, COUSINES
Il s’agit de formes voisines de celles du sonnet
Forme Lorrain
1883,1 & 1887,1 Jean Lorrain
sonettin
1891,15 ?
sans nom
1942,2-3 Raymond Queneau
irrationnels
1965,1-5 & 973,12 Jacques Bens
TROIS LISTES PARTICULIÈRES
1 Sonnet sur le sonnet – dés le dix-septième siècle, sous l’influence de l’Espagne, une variété de sonnets apparaît : des sonnets qui parlent de la forme sonnet elle-même. Ils prolifèrent en France au dix-neuvième siècle, comme en Angleterre et en Espagne. Il existe deux anthologies qui en rassemblent un nombre important d’exemples : l’une de sonnets anglais de ce type, datant de la fin du dix-neuvième siècle ; l’autre, récente de sonnets espagnols.
cap 1
1814,1 J. Blondeau (de Commercy)
1818,2 A. Poujol
1822,1 François de Neufchateau
cap2
1829,5 Sainte Beuve
cap3
1835,4 Emile Pehant
1838,1 Jules Lacroix
1839,2 Emile Pehant
1839,5 Louis Ayma
1839,12 Auguste Desplaces
1839,17 M. Courtois
1841,1 N(icolas) Martin
1842,7 Théodore de Banville
1843,2 Mollevault
1843,3 Gustave Levavasseur
1844,4 Louis Ullbach
cap4
1851,3 Paul Deltuf
1854,1 Ernest Prarond
1855,1 Marc du Velay
1855,9 Emile Grimaud
1855,10 Auguste Brizeux
1856,2 Louis Griveau
1856,3 Henry Weger
cap5
cap6
1868,3 François.Fertiault
1868,4 Messire-Jean
1869,4 Georges Garnier
1869,22 & 23 Louis Veuillot
cap7
1872,27 R. Agnès
1872,29 Albert Millaud
1872,42 Louis Monneret
1873,4 Joseph Autran
1873,18 Tristan Corbière
1874,2 Auguste de Vaucelle
1874,4 Th. Richard-Baudin
1874,13 Cabaner
1874,19 Léon Duvauchel
1875,1 Adrien Brun
1874,22 Gustave Mathieu
1875,6 Gaston Schefer
1876,1 Auguste Creissels
1876,13 Eugène Lambert
cap8
1877,2 Henri-Charles Read
1877,7 Louis Guibert
1878,3 Charles Soullier
1878,5 Marius Bonnefoy
1879,10 de Berluc-Perussis
1881,1 Arthur Breton
1881,14 Forgemol de Bostquénard
1882,14 & 15 Eugène Manuel
1882,16 Alexandre Piedagnel
1883,9 Charles Fournier
1883,27 E. Chalamel
1884,7 Joseph Roy
1884,9 Paul Verlaine
1885,16 & 17 Emile Maze
1885,18 Ernest Chabroux
cap9
1886,3 Jacques Villebrune
1886,8 Monnier de la Motte
1887,5 Antoine de Bengy-Puyvallée
1887,6 Armand Masson
1889,14 Emile Bergerat
1889,18 Bernard d’Erm
1889,19 Henri Finistère
1891,11 Gaston Sénéchal
1891,12 Henri Meilhac
1891,32 Emmanuel Gosselin
1892,11 Jules Baudot
cap10
1896,3 Auguste Angellier
1896,7 Henry Jean-Marie Levet
1899,2 Joseph Serre
1899,3 Paul Romilly
cap11
1900,4 Arsène Vermenouze
1902,1 Louis Le Roy ?
1902,2 Saint-Georges de Bouhélier
1902,5 Edouard d’Herville
1902,7 Jean Du Sandillat
1903,6 L.D. Bessières
1905,3 Léon Duvauchel
1906,4 Fagus
1907,1 Joseph Corrard
1908,6 Emmanuel Signoret
cap12
1920,1 Gauthier-Ferrières
1928,10 Mathilde Delaporte
1929,1 Henri de Régnier
1930,4 G.Boussagol
1933,5 H René Lafon
1936,1 Michel Seuphor
cap13
1944,10 Robert Mélot du Dy
1949,1 Tristan Klingsor
1952,2 Jean-Victor Pellerin
1954,5-6 Guillevic
1958,7 Raymond Queneau
cap14
1971,1 René Chauvelot
1972,2 Pierre Albert-Birot
1988,5 Pierre Gripari
1993,15 André Velter
2 Le bouquet inutile
CADILHAC Désiré 1838,7
CHAPEAU Alcide 1890,28
COSNARD Alexandre 1843,26 1857,1
FROUSSARD Victor 1879, 24
ISSANCHOU Henri 1881,15
LACRAMPE, Victor 1863,12
LA MORVONNAIS Hippolyte de 1838,8
MIGRENNE Alfred 1890,6
PASSEREAU Aimé 1901,13
PASSÉRIEU Henri 1878,4
PINARD Albert 1886,26
POULAILLER Michel 1869,3
PETASSE Joseph 1842,4 & 1857,2
RAMBOSSON Ivanhoe 1891,28
SORBETS Charles 1863,10
THOURON G.C. 1895,6
TOUPET Alexandre 1963,11
TRICOT Désiré 1845,1
3 Les Variations Arvers
1833,1 Le fameux sonnet
1859 trad Longfellow
1881,16 Cécile Coquerel
incise 1885,2
1897, 10-12 Louis Aigoin
1897,13 Raoul Ponchon
1897,14 Tristan Bernard
1898,8 Jean Goudezki
1899,15 LouisFréchette
1906,2 Jules Renard
1911,4 ?
1911,5 E.Feld
1912,10 Laurent Mongin
1918,7 & 8 Léo Claretie
1926,5 Maurice Donnay
1928,11 Hugues Delorme
1931,3 Jean Goudezski
1931,4 Edmond Picard
1931,9 Jean Bastia
1933 11 Armand Masson
1948,3 Jules Lemaître
1955,5 ?
1957,4 madame Calliot-Bonnat
1957,5 Georges Poucet
1970,8 à 10 Antoine Pol
1987,9 Jacques Jouet
1998,3 Luc Etienne