Chantre des saints amours, céleste Lamartine, — 1834 (6)

Charles Ducros Premières pensées

Sonnet à M. de Lamartine

Chantre des saints amours, céleste Lamartine,
Tes accens sont plus doux que l’encens vaporeux
Qui s’échappe en flocons de cette urne divine,
Qu’au temple un jeune enfant fait monter vers les cieux.

Oh ! que j’aime tes chants, tes chants harmonieux,
Qui laissent entrevoir ton âme qui te mine,
Ton cœur, volcan sublime, éparpillant ces feux
Qui bouillonnent en toi comme l’or de l’usine !

Et cependant ton front est pur et paternel,
Ah ! qui t’as donc donné ce calme solennel
Cette main qui pour tous est une main amie ?

C’est le doigt du Seigneur qui protège tes jours,
Pour te garder des cieux les éternels séjours,
Où doit se reposer ton immortel génie.

Q11  T15

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