Oh ! que je te bénis, ma belle bien aimée ! — 1841 (10)

Moyse Alcan Noéma

Sonnet à Noéma

Oh ! que je te bénis, ma belle bien aimée !
Mon âme qui dormait par toi s’est ranimée,
Et les jours qu’en soucis je passais tristement,
Comme des rêves d’or s’écoulent maintenant.

Gloire, honneur et plaisir, fortune, renommée,
– Vaines illusions dont la vie est semée,
D’un amour éternel valent-ils le serment,
Et le bonheur promis dans ton regard d’aimant ?

Oh ! redis-moi souvent ces deux mots là : Je t’aime !
Ces mots harmonieux qu’envîrait Dieu lui-même,
Et dont je me souviens les yeux baignés de pleurs !

Redis les pour ces jours où la cruelle absence
Va condamner, hélas ! notre bouche au silence,
Sans l’imposer jamais à la voix de nos cœurs !

Q1  T15 Auteur d’un sonnet à la gloire de Louis XVI qui aurait eu ‘de la pitié pour les juifs’ !

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