Jeune femme, aux grands yeux, à la pâle beauté, — 1841 (12)

Edouard Gout-Desmartres Gerbes de poésie

Sonnet-épilogue

Jeune femme, aux grands yeux, à la pâle beauté,
Oiseau dont l’oiseleur a lié les deux ailes,
Flambeau dont un vent froid glace les étincelles,
Trésor que dans sa tour l’avare a transporté.

Jeune femme au front pâle, au regard attristé,
J’ai compris votre sort et vos larmes cruelles :
Mais je connais un cœur dont les élans fidèles
Veulent mettre un soleil dans vos cieux de clarté.

Ma Muse qu’un soupir plus que la joie attire,
Loin du monde souvent médite et se retire
Là, pour celui qui souffre elle a des chants sacrés.

A vous ses derniers vœux et son dernier hommage ;
Et lorsque vous lirez ce livre, à chaque page
Lisez le mot divin qui vous dit : « Espérez ! …. »

Q15  T15

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