– Eugène Orrit Les soirs d’orage
Doute
Seul, mais armé toujours d’un sévère examen,
Et laissant loin de vous chaque ornière choisie,
Par la foule, de doute et de crainte saisie,
Vous alliez dans la nuit en étendant la main.
Et lorsque vous cherchiez ainsi votre chemin,
Vous vites se lever, dans la brume obscurcie,
L’étoile de Fourier, cet étrange Messie,
Ce penseur effrayant au craâne surhumain.
Depuis lors, méditant sur le nouveau symbole,
Vous voulez l’éclairer d’une ardente parole,
Car vous avez le foi, car vous vous sentez fort.
Heureux celui qui voit enfin dans sa pensée
Rayonner l’espérance autrefois éclipsée
Et sait le but suprême où tend tout son effort.
Q15 T15