– Xavier Aubryet même source
Porchers des Cévennes
à Charles Chaplin, qui a peint des cochons et des femmes
Le soir arrive épais : des blancheurs disparues
Reste une bande étroite, au ciel d’un noir profond.
Dans l’ombre, des cochons chassés, bandes goulues,
Pieds souillés, dos soyeux, à leur loge s’en vont.
Oreilles en avant, roides, plates, poilues,
Le groïn barbouillé, renifleur et grognon,
Pêle-mêle entraînés par les pentes ardues,
Leur queue au rond frisé frétille à chaque bond.
Sauvage fantaisie après les élégances
Des portraits féminins aux fines transparences,
A la grâce attendrie, aux tons dorés du miel.
Poésie ! idéal que le réel complète.
Chaque chose sublime ou basse, te reflète.
Les porcs grouillants, la boue, et les femmes, le ciel !
Q8 T15