C’est le Milieu, la Fin et le Commencement, — 1867 (2)

Coll.Le Parnassiculet contemporain

Panthéisme

C’est le Milieu, la Fin et le Commencement,
Trois et pourtant Zéro, Néant et pourtant Nombre,
Obscur puisqu’il est clair et clair puisqu’il est sombre,
C’est Lui, la Certitude et Lui l’Effarement!

Il nous dit Oui toujours, puis toujours se dément.
Oh! qui dévoilera quel fil de Lune et d’Ombre
Unit la grange noire et le bleu firmament,
Et tout ce qui va naître avec tout ce qui sombre?

Car Tout est tout! Là-haut, dans l’Océan du Ciel,
Nagent parmi les flots d’or rouge et les désastres
Ces poissons phosphoreux que l’on nomme des Astres,

Pendant que dans le Ciel de la Mer, plus réel,
Plus palpable, ô Proteus, mais plus couvert de voiles,
Le vague Zoophyte a des formes d’étoiles.

Q14 – T30 – plusieurs auteurs parmi lesquels Paul Arène et Alphonse Daudet. Sur la garde de l’exemplaire offert par Paul Arène, à Charles Monselet : 
« Cette parodie du Parnasse contemporain fut imaginée et composée en commun par la colonie dite de Clamart, alors que nous y demeurions, Alphonse Daudet, Jean du Boys, Charles Bataille et moi .. »

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