Mon cœur est une tour perdue — 1871 (6)

Joséphin Soulary Oeuvres poétiques

Le sonneur

Mon cœur est une tour perdue
En vedette sur l’étendue;
Il y pend deux timbres d’airain.

L’un est la cloche d’allégresse,
L’autre est le tocsin de détresse;
Le sonneur les mène bon train!

Toujours en quête d’un nuage;
Toujours le nez au firmament,
De ses cloches; à tout moment;
L’espiègle intervertit l’usage;

Il sonne en mort le mariage,
En baptême l’enterrement.
Se tromperait-il sciemment?
N’est-ce qu’un fou! Serait-ce un sage?

s.rev  – octo

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