– Emile Goudeau in L’Hydropathe
Sonnet japoniste
Ka-ka-doi, mandarin militaire, et Ku-ku
Auteur d’un million et quelques hémistiches
Causent en javanais sur le bord des potiches,
Monosyllabiquant d’un air très-convaincu.
Vers l’an cent mille et trois ces magots ont vêcu
A Nangasaki Ki vend des cheveux postiches –
C’étaient d’honnêtes gens qui portaient des fétiches
Sérieux, mais hélas ! chacun d’eux fut cocu.
Comment leur supposer des âmes frénétiques ?
Et quel sujet poussa ces poussahs lymphatiques,
A se mettre en colère un soir, je ne sais pas !
Mais un duel s’ensuit ! – ô rages insensées !
Car ils se sont ouvert le ventre avec fracas –
Voilà pourquoi mes deux potiches sont cassées.
Q15 T14 – Banv