Il hurlait: « mon nombril est un chryzobéril, — 1889 (3)

Le Décadent

Métrophane Crapoussin (Georges Fourest)

Quatorzain pour aller à Bicêtre

Il hurlait: « mon nombril est un chryzobéril,
Mon corps est serti de feldspaths et d’argyroses
Ma couche est le pistil déhiscent d’une rose
Et c’est d’or pur que Zeus fit mon Membre Viril.

Mon père – clérical – et ma mère, l’étoile
Gamma du Petit Chien dorment sur le Liban
Et c’est pourquoi je hais l’infâme Caliban.
A quatorze ans, j’entrai chez un marchand de toile

Peinte. Ce gaillard-là ne fut qu’un propre à rien.
Nabuchodonosor! O quel assyrien:
Moi, j’ai des cornes d’antilope dans la bouche.

Gazelles d’Andrinople, aux Juillets pluvieux! »
– Or, comme il se taisait, le médeçin, un vieux
Rasé, dit au gardien: « qu’on le mène à la douche »

Q63 – T15

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