– Ernest Raynaud Les cornes du faune
Pastels
VI
Leurs yeux de giroflée ou de myosotis,
A croire que s’y fige un idéal sirop,
Se mouillent, sous la laine aux blondités factices
Des cheveux que le Portugal imbibe trop.
L’hiatus du sourire offre d’un rang de crocs,
La nacre en des tissus éclatants de cerise,
Et leur joue apâlie (ils la poudrederizent)
Evoque une équivoque image de pierrot.
Leur mine elle est de Mime et s’effémine. Au torse,
Pas une soie, ainsi qu’il siérait à la Force
Ne veloute de brun le safran dans les creux.
Lascifs! Quand méditants d’énivrantes morsures
Les crocs négligemment laissent pendre sur eux
La langue où siègent des promesses de luxures.
Q10 – T14