Mère qui m’engendras du tarse au métacarpe, — 1893 (18)

Georges Fourest in L’Ermitage

Pseudo-sonnet pessimiste et objurgatoire
à ceux qui prirent soin d’élever ma jeunesse

Mère qui m’engendras du tarse au métacarpe,
Malgré Schopenhauer et la loi de Malthus ; –
O mon appartement lorsque j’étais fœtus,
Ma MÈRE ; – et toi PARRAIN prénommé Polycarpe ; –

MAÎTRE qui m’enseignas (ô merci !!!) que la carpe
Est un cyprinoïde et, qu’en latin, « hortus »,
Traduit le mot « jardin » ; – Flamande sans astuce,
NOURRICE au lait crémeux, simple enfant de la Scarpe ; –

PRÊTRE qui m’aspergeas de l’eau du baptistère,
Et par qui je connus (sublime et doux mystère)
A l’âge de douze ans ma saveur du sauveur :

Hélas ! ne pouviez-vous, me prenant par l’échine,
Quand je bavais, môme gluant déjà rêveur, …
Me jeter aux cochons comme l’on fait en Chine ?!?!

Q15  T14  -banv

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