– Alfred Jarry – Les jours et les nuits
Parmi les bruyères, penil des menhirs,
Selon un pourboire, le sourd-muet qui rôde
Autour du trou du champ des os des martyrs
Tâte avec sa lanterne au bout d’une corde.
Sur les flots de carmin, le vent souffle en cor.
La licorne des mers par la lande oscille.
L’ombre des spectres d’os, que la lune apporte
Chasse de leur acier la martre et l’hermine.
Contre le chêne à forme humaine, elle a ri,
En mangeant le bruit de hannetons, C’havann,
Et s’ébouriffe, oursin, loin sur un rocher.
Le voyageur marchant sur son ombre écrit.
Sans attendre que le ciel marque minuit
Sous le batail de plumes la pierre sonne.
Q17 T21 11s