Aux jours d’or où les dieux reconnaissaient leurs frères — 1906 (4)

Fagus Jeunes fleurs

Invention du sonnet

Aux jours d’or où les dieux reconnaissaient leurs frères
Essaimaient par la terre et se mêlaient à nous,
A ces jeunes humains robustes, beaux et doux,
Ils léguèrent la lyre aux quatre cordes paires :

Quand Terpandre eut trouvé les trois voix septénaires
Les maîtres de leur cœur se sentirent jaloux.
Nous, filleuls délaissés soudain réveillés loups
Oublièrent la lyre ; or les dieux émigrèrent

Et revinrent ; des fibres d’un grand cœur saignant
Tendirent chacun une lyre et les joignant
–       Pétrarque d’Arrezzole et Dante de Florence –

Pour qu’à nouveau l’on pût chanter par l’univers,
Les fastes, la beauté, les deuils et l’espérance
Les fils des dieux en ourdirent deux foix sept vers.

Q15  T14  – banv –  s sur s

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