– Léonce Cubelier de Bagnac La naissance du verbe
Tes yeux vagues
Tes yeux vagues se font, à présent, si lointaine
Que, pèlerin errant aux routes du bonheur,
Mon désir amoureux va mourir de langueur,
Avant d’atteindre l’ombre à la claire fontaine
De ta bouche, oasis de baisers déjà pleine …
Pourquoi cet air indifférent, cette pâleur …
Est-ce dédain, colère ou caprice boudeur ?
Reviens à toi. Que t’ai-je fait ? J’ai de la peine !
Tu pleures ? J’ai blessé, peut-être, sans savoir,
Quelque rose d’extase ou quelque lys d’espoir
Nouvellement éclos au jardin de ton âme ? …
– Ami, l’ombre est plus lourde où se meurt une flamme.
Mon amour va s’éteindre. Il fait noir dans mon cœur :
Et je suis une enfant à qui la Nuit fait peur …
Q15 T13